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Anish Kapoor ( 1954 -

Anish Kapoor est né à Bombay en Inde en 1954.

Anish Kapoor a étudié à la Doon School de Dehra Dun en Inde. Il arrive en Angleterre en 1972 où il vit depuis. De nationalité indienne, il est naturalisé britannique.

Il travaille actuellement à Londres, bien que retournant fréquemment en Inde.

Œuvres

Galerie

Il arrive en Angleterre en 1972 et étudie au Hornsey College of Art, puis plus tard à la Chelsea School of Art Design.

Il est reconnu pour ses créations inspirées à la fois de la culture occidentale et de ses origines orientales. Parmi ses influences diverses ont peut citer : Mantegna, Joseph Beuys, Barnett Newman et Yves Klein.

Au début des années 1980, Kapoor s'est révélé comme l'un des nombreux sculpteurs britanniques adoptant un nouveau style et gagnant une reconnaissance sur la scène internationale. On peut également citer dans le même mouvement Richard Wentworth, Tony Cragg, Richard Deacon, Anthony Gormley et Bill Woodrow.

Les œuvres de Kapoor sont généralement simples, de formes incurvées, monochromatiques et de couleurs intenses. Le plus souvent, l'intention de l'artiste est de susciter chez le spectateur l'intérêt pour son travail sur de mystérieuses cavités sombres, étonnantes par leur taille et leur beauté épurée, tactiles, et fascinantes en raison de la réflexion de leurs surfaces. Ses premières œuvres étaient recouvertes, en totalité et sur le sol environnant, de poudres de pigments divers. Cette pratique était inspirée de son Inde natale où Kapoor voyait des tas d'épices colorées sur les marchés et les temples.

Ses travaux ultérieurs s'intéressent à de massives pierres issues de carrières, et jouant avec la dualité terre-ciel, matière-esprit, lumière-obscurité, visible-invisible, conscient-inconscient, mâle-femelle et corps-âme. Ces travaux récents sont basés sur des surfaces réfléchissantes et miroirs, renvoyant au spectateur une image déformée de lui-même et de l'environnement.

Depuis la fin des années 1990, Kapoor a produit un grand nombre d'œuvres gigantesques comme Taratantara (1999), une pièce de 35 mètres de longueur installée dans les moulins de Gateshead en Angleterre, et Marsyas (2002) une œuvre d'acier et de PVC installée dans la salle des turbines de la Tate Modern. Une arche de pierre de Kapoor est en résidence permanente sur les rives du lac de Lodingen dans le nord de la Norvège. En 2000, une des œuvres de Kapoor, Parabolic Waters, consistant en une roue d'eaux colorées tournant rapidement a été exposée en dehors du Dôme du millénaire de Londres. En 2001, Sky Mirror, un large miroir reflétant le ciel et les alentours a été commandé par la ville de Nottingham.

En 2004, Cloud Gate, une sculpture d'acier inoxydable d'environ 100 tonnes a été inaugurée au Millennium Park de Chicago. À l'automne 2006, un autre vaste miroir, également titré Sky Mirror, a été installé au Rockefeller Center à New York. Un mémorial conçu par Kapoor et dédié aux victimes britanniques du 11 septembre 2001 devrait être bientôt installé à New York. Les travaux d'Anish Kapoor sont de plus en plus à la frontière entre l'art et l'architecture comme le montre son investissement dans l'élaboration du design d'une station du métro de Naples en Italie. Kapoor collabore également avec des artistes du spectacle vivant, tels que le danseur contemporain Akram Khan pour lequel il a réalisé les décors de quelques chorégraphies.

Kapoor a représenté la Grande-Bretagne à la Biennale de Paris en 1985 et à la Biennale de Venise en 1990 où il a été récompensé par un Premio Duemila. L'année suivante il gagne le prestigieux Turner Prize. Il a été également l'artiste d'expositions individuelles majeures de la Tate et Hayward Gallery de Londres, de la Kunsthalle Basel en Suisse, du musée de la Reine Sofía de Madrid, de la National Gallery d'Ottawa, du musée des arts contemporains de Grand-Hornu en Belgique, et du CAPC de Bordeaux. Ses œuvres font partie des collections des plus grands musée d'art contemporain comme le Museum of Modern Art de New York, la Tate Modern de Londres, la Fondation Prada de Milan, le musée Guggenheim de Bilbao, la fondation De Pont aux Pays-Bas et le musée d'art contemporain du XXIe siècle de Kanazawa au Japon.

Anish Kapoor a la réputation de travailler sur des environnements urbains avec des dimensions et des échelles si grandes qu'à elles seules, elles créent le spectacle. Les œuvres de Kapoor ont souvent pour but d'évoquer l'immatérialité et la spiritualité, un résultat auquel il parvient en sculptant des vides sombres dans la pierre ou plus récemment, à travers l'éclat pur et la réflectivité de ses sculptures. Il explore le thème de l'ambiguïté avec son travail qui place le spectateur dans un état d'intermédiaire. L'artiste joue souvent avec des dualités, solidité/vide ou réalité/reflet, qui a leur tour font allusion à des paires opposées comme la chair et l'esprit, l'ici et l'au-delà, l'est et l'ouest, la terre et le ciel, ce qui crée un conflit entre l'interne et l'externe, le superficiel et le souterrain, le conscient et l'inconscient. Kapoor crée également une tension entre le masculin et le féminin dans ses œuvres avec des points de mire concaves qui invitent les visiteurs à entrer et à multiplier leur image lorsqu'ils sont bien placés. Kapoor parle souvent de supprimer sa signature sur ses œuvres tout autant que les traces de leur fabrication.

Pour lui, supprimer toutes les coutures des sculptures est nécessaire pour les rendre aussi parfaites que possible, comme « prête à l'emploi ». L'effet provoqué augmente la fascination du spectateur et le fait s'interroger sur ce qu'est l'œuvre et d'où elle vient. Kapoor essaie de défier les spectateurs à internaliser son œuvre à travers un exercice intellectuel et théorique. En reflétant le ciel, les spectateurs, les piétons et l'architecture environnante, ses œuvres-miroir limite ses spectateurs à une compréhension partielle de l'œuvre à chaque instant. L'interaction entre le spectateur qui bouge pour créer sa propre vision et l'œuvre donne à celle-ci sa dimension spirituelle.

Quelques œuvres notables

  • 1995 : Mountain
  • 1998 : Her Blood , sculpture en acier poli qui reflète tout l’espace environnant.
  • 2001 : Sky Mirror Wellington Circus à Nottingham (Royaume-Uni)
  • 2002 : Shooting into the Corner, un canon géant tirant des boulets de cire rouge sur un coin de mur, Musée des arts appliqués (MAK) de Vienne (Autriche)
  • 2003 : My Red Homeland , présentée en Autriche.
  • 2003 : Ishi's Light résine et laque 3150 x 2500 x 2240 mm. Tate modern Londres
  • 2004 : Cloud Gate au Millennium Park de Chicago (Illinois)
  • 2004 : Marsyas, qui a créé l'événement à la Tate Modern
  • 2005 : Leviathan, une sculpture cubique en plâtre
  • 2005 : Melancholia, 36 mètres de long pour une hauteur de 6,80 mètres, inspirée par le musée des arts contemporains du Grand-Hornu.
  • 2006 : Sky Mirror Rockefeller Center de New York (États-Unis)
  • 2007 : Svayambh , un bloc de cire rouge circulant sur des rails situés à 1m50 du sol dans le Musée des Beaux-Arts de Nantes dans le cadre d'Estuaire 2007
  • 2008 : Memory à Berlin et à New York pour la Fondation Guggenheim
  • 2009 : Sky Mirror , Blood Relations , 1000 Names à Brighton
  • 2009 : The Dismemberment of Jeanne d’Arc , plusieurs œuvres monumentales en débris de béton colorés en rouge, Brighton
  • 2009 : Cinema di Terra au Pollino National Park, le plus grand parc de sculptures d'Italie à Latronico
  • 2010 : Turning the World Upside Down, au Musée d'Israel à Jerusalem, miroir circulaire concave de 5m de haut
  • 2011 : Leviathan 2011 dans la cadre de Monumenta au Grand Palais à Paris
  • 2011 : Cement Works Chapelle des Petits-Augustins, Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris
  • 2011 : Ascension, au cœur de la Basilique Saint-Georges de Venise, dans le cadre de 54e Biennale
  • 2012 : Arcelor Mittal Orbit, une sculpture en spirale de 115m de longueur, évoquant les anneaux Olympiques, à l'occasion des JO de Londres 2012
  • 2013 : Aarhus (Pays-Bas), ARoS: Klein / Byars / Kapoor
    Kapoor in Berlin , Martin-Gropius-Baus "Symphony for a Beloved Sun“
  • 2014 : Anish Kapoor & James Lee Byars , galerie Kamel Mennour, Paris
  • 2015 : du 9 juin au 1er novembre Anish Kapoor Versailles


Galerie


Untitled, 1990

Sky Mirror Rockefeller Center de New York (États-Unis) 2006

Cloud Gate (2004-2006)

Pièce centrale de l'AT&T Plaza de Chicago, elle est située au-dessus du Park Grill et adjacente à la Chase Promenade. Elle fut construite entre 2004 et 2006 avec un dévoilement temporaire lors de l'été 2004. Surnommée The Bean (« Le Haricot ») à cause de sa forme, son extérieur consiste en 168 plaques d'acier inoxydable polies soudées entre elles. Elle est haute de 10 mètres, sa base mesure 20 m × 13 m et elle pèse 99,8 tonnes.

Son aspect s'inspire du mercure liquide. Son extérieur poli reflète et déforme le panorama urbain de la ville. Les visiteurs sont invités à marcher autour et en dessous de l'arche haute de 3,70 m contenant une chambre concave appelée « omphalos » qui multiplie et déforme l'image des spectateurs par réverbérations. Kapoor conçoit l'omphalos, une cavité formant une chambre au-dessus de la tête des spectateurs lorsqu'ils passent sous l'arche que forme la Cloud Gate.

Elle provoque des réverbérations d'images supplémentaires quand les spectateurs sont au centre de l'œuvre. Comme la sculpture devait peser environ 100 tonnes, un soin particulier fut apporté à son support. Le toit du Park Grill, sur lequel repose la Cloud Gate, devait donc être assez solide pour soutenir un tel poids.

Un large mur sépare les rails du train Metra et le garage du Grant Park au nord, puis se poursuit jusqu'à l'arrière du restaurant où il supporte la sculpture. De plus, la structure est renforcée par des piliers latéraux ancrés en dessous de la place et reliés à l'intérieur de celle-ci par des tiges.


Turning the World Upside Down
, au Musée d'Israel à Jerusalem, 2010

Svayambh, 2007

The Dismemberment of Jeanne d’Arc, 2009

Le démenbrement de Jeanne d'Arc est une pièce monumentale en 5 parties, réalisée à Brighton en 2009.

La réalisation a nécessité des camions entiers de gravas colorés en rouge, des pelleteuses et la confection de deux immenses structures en polystyrène.

Les deux cones rouges figurent les seins, le vaste trou oblong le ventre, et les deux structures en polystyrène les deux jambes.

Leviathan, 2011, Grand Palais, Paris, dans le cadre de Monumenta 2011

Ascension, Basilique Saint-Georges de Venise, 2011

Dans le cadre des événements collatéraux de la 54e Biennale de Venise (2011),
Anish Kapoor réalise une gigantesque installation qui occupe tout le cœur de la Basilique Saint-Georges. Un aspirateur et quatre tours de ventilateurs assurent l'ascension d'une colonne de vapeur d'eau depuis une base jusqu'au sommet de la coupole.
La visibilité de cette colonne dépend de la lumière et des conditions de température.

Cement Works Chapelle des Petits-Augustins, Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris

Anish Kapoor détermine la forme de la tour et des coulures empilées puis le logiciel fabrique tout seul ces Cement Works, étranges stèles auto-générées. En résultent des tours carrées de ciment gris faites de circonvolutions ressemblant à des intestins, des excréments ou des vers de terre. Des pseudo abris, sans toit et ouverts sur un côté. Des tours qui semblent organiques bien qu'elles soient générées par ordinateur.

Les constructions évidées d'Anish Kapoor voisinent avec des copies de tableaux et de sculptures, quintessence de l'art occidental, accrochées aux murs de la Chapelle des Beaux-arts. Refuges barbares et peintures religieuses léchées, concrétions de ciment et gisants de pierre aux mains jointes, comme toujours la confrontation de l'art abstrait et de l'art figuratif est stimulante. Quand la machine manque de ciment, il y a parfois des accidents, des bavures sur les sculptures.

Ces défauts cependant, concrétions inachevées aux arrêtes vives, font partie de l'œuvre, apportant de l'imprévu à une œuvre pré-déterminée par le logiciel. Chaque œuvre est unique, oscillant entre la perfection des extrusions empilées couche après couche et les imperfections dues à un hasard contrôlé. Les stèles posées sur des palettes de bois sont alignées en deux rangées, épousant la forme rectangulaire de la Chapelle. On est loin ici des couleurs rouges de Léviathan, de Marsyas ou de Svayambh. Ici une seule couleur, ou une non-couleur, domine: le gris clair.

Anish Kapoor Versailles 2015
(Dans le cadre de l'Art contemporain à Versailles)

Pour Anish Kapoor, l’œuvre n’existe pas seule mais par celui qui la voit. Le visiteur de Versailles se perd dans les dualités qui marquent le travail de l’artiste : terre et ciel, visible et invisible, dedans et dehors, ombre et lumière. Cet univers n’est lisible que par l’imaginaire. L’originalité de cette exposition, ce qui la rend unique, c’est que cet imaginaire rencontre à Versailles celui que l’histoire a sédimenté.
Au-delà de la topographie de ce territoire conquis, discipliné par Louis XIV avec Le Nôtre, le visiteur se trouve au coeur-même de la pensée d’Anish Kapoor, à la fois ingénieur et philosophe, architecte et poète, dans cette appréhension de l’espace. Anish Kapoor a fait la démonstration ici ou là, qu’il était fou d’espace, l’espace qu’il traite, a-t’il confié, comme une “idée poétique” non pas dans ses limites mais pour tout ce qu’il implique.
Ce paysage si maîtrisé est happé par l’instabilité. L’eau y tourbillonne. Les ruines, hier romantiques, s’emparent du tapis vert. Le pas bute sur de faux labyrinthes. Les miroirs, si liés à Versailles, le déforment. Anish Kapoor, le premier, a voulu pousser la porte de la salle du Jeu de Paume qu’il regarde comme une œuvre, pour y poser une installation.


Shooting into the Corner

Descension

Sky Mirror

C-Curve

Sectional Body preparing for Monaic Singularity

Dirty Corner

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