Anselm Kiefer ( 1945 -

Sommaire

Anselm Kiefer, né le 8 mars 1945 à Donaueschingen, Allemagne, il vit et travaille en France depuis 1993.

Anselm Kiefer a étudié le droit, la littérature et la linguistique, avant de s'orienter vers l'art en fréquentant en 1966 les académies de Fribourg-en-Brisgau, Karlsruhe et Düsseldorf. Sa première exposition personnelle date de 1969. Il étudia également de 1970 à 1972 avec Joseph Beuys à la Kunstakademie de Düsseldorf, et devient un des plus importants artistes allemands de l'après-guerre.

En 1969, Anselm Kiefer présente son travail de fin d’études à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe. Il y provoque un véritable scandale. Cette œuvre consiste en une transcription grâce à la photographie d’une performance réalisée durant l’été et l’automne 1969, au cours de laquelle Anselm Kiefer effectue le salut nazi dans différentes villes d’Europe.

Ses professeurs n’approuvent pas son travail qu’ils jugent inacceptable et manquant de mise à distance. Seul le peintre Rainer Küchenmeister, rescapé des camps, prend la défense de Kiefer : la critique montrera combien il avait raison. La démarche individuelle de Kiefer s’avère au final complémentaire de la démarche collective. Par la suite, la critique sera pourtant unanime et saluera le courage de ce travail qui traite «à bras le corps » la question de l’implication comportementale des allemands, des postures totalitaires et de l’usage des symboles.

Depuis 1993 Anselm Kiefer habite et travaille en France à Barjac (Gard), où il a transformé une friche industrielle en un atelier de 35 hectares, appelé La Ribaute.

Entre 1980 et 1983, Anselm Kiefer réalise une série où il retravaille les architectures monumentales (construites ou non) par le régime national-socialiste. Ces œuvres cristallisent la lutte de l’artiste avec ces images insoutenables, celles d’un régime qui s’est construit pour le pire. Elles trouvent leur aboutissement avec Sulamith, qui associe dans la même représentation l’architecture, le poème de Paul Celan et la menora, symbole de la religion juive.

Kiefer utilise l’architecture à des fins mémorielles, en inversant la vocation première des lieux. Cette transformation du bâtiment destiné au culte des morts des soldats allemands devient dans l’oeuvre de Kiefer un mémorial aux victimes de la Shoah.

Installé à Barjac dans le sud de la France dès 1994, Kiefer opère une mutation dans son oeuvre Le lieu même, la nature environnante, l’immensité du ciel et le travail de deuil achevé permettent à Kiefer de développer de nouveaux thèmes tels que l’exploration du cosmos, mais également le cycle consacré à Robert Fludd, penseur anglais du XVIIème siècle qui soutenait que chaque plante sur terre a son équivalent sous forme d’étoiles.

De ses voyages, Kiefer a rapporté des milliers de photographies qui donneront lieu à la série des Pyramides : Débris de soleil, 1997, J’ai vu le brouillard, j’ai mangé le cœur du brouillard, 1997, dédié à Ingeborg Bachmann, Ciel et terre, 1996. Ou encore à la série indienne à partir de photos de fabrique : Le Carré, 1997, Orage des Roses, 1998

En s’installant en France, en y fondant un nouvel atelier, Kiefer a accompli l’un de ces « rituels de construction » où l’édification d’une nouvelle demeure tend à restaurer « la plénitude d’un présent qui ne contient aucune trace d’histoire ».

Dans les années 2002-2006, Anselm Kiefer travaille le béton. Il élabore les tours qui seront montrées, à Milan, dans les entrepôts Pirelli, la série des hommages à Khlebnikov (tableaux de mer avec bateaux et divers objets en plomb, 2004-2005), un retour à Paul Celan avec les tableaux de runes (2004-2006) et d’autres sculptures encore.

Influences

en se réappropriant les mythes fondateurs de son pays, Anselm Kiefer invente une nouvelle peinture d’histoire, en utilisant le mélange de la forme et de la narration. Entre 1969 et 1993, il stigmatise sa situation d’artiste allemand d’après la Seconde Guerre mondiale et inscrit son œuvre dans l’actualité de l’art contemporain allemand, mais aussi international.
Si le passé de l’Allemagne constitue le socle de la réflexion artistique d’Anselm Kiefer, il l’utilise non pas comme une source de rédemption mais plutôt comme une évidence à assumer.

Anselm Kiefer se confronte directement à la difficulté de créer après la tragédie de la Shoah. Plus que tout autre artiste, il utilise la tradition juive dans son travail, tant par ses références à la Kabbale qu’aux poèmes de Paul Celan. Au travers d’une série de paysages, Kiefer introduit une multitude de références ambivalentes. Celle du terroir d’abord, et celle du paysage ensuite. La série des paysages possède une valeur quasiment cinématographique et l’utilisation des voies de chemin de fer contribue à l’association de ces paysages à la Solution finale.

Anselm Kiefer s'inspire de Paul Celan pour la première fois avec l’utilisation répétitive de son poème le plus connu Fugue de Mort. Kiefer apporte à ce moment de son travail de profondes modifications de traitement de la matière. Il utilise de la paille qu’il colle directement sur la toile. Comme si en faisant le deuil de la pratique artistique classique, il enterre l’idée que l’histoire et la culture allemandes sont à jamais liées à l’idéologie nazie.

Son style

Ses toiles et plus généralement ses oeuvres saturées de matière (sable, terre, strates de plomb que Kiefer appelle "livres", suie, salive, craie, cheveux, cendre ; matériaux de ruine et de rebut) évoquent la catastrophe et les destructions de la Seconde Guerre mondiale, en particulier la Shoah.

Dans certaines toiles, l'artiste superpose à cette représentation du désastre un symbole de l'art ou du génie : ainsi dans Icarus, les sables du Brandebourg (1981), c'est la forme d'une aile peinte à l'huile. Il est également auteur de sculptures monumentales en forme de tours ou de maisons, à l'intérieur desquelles sont disposées des toiles et des objets-sculptures.

Convaincu de la nécessité de revisiter l'identité allemande de l'après-guerre, sans la renier, il questionne ses grands récits (notamment la Chanson des Nibelungen et Parsifal), ses événements historiques fondateurs (comme la bataille d'Arminius ou le tombeau d'Alaric Ier), ses grandes figures philosophiques et littéraires, ainsi que l'exploitation qui en fut faite par le nazisme.

La poésie est une autre de ses sources d'inspiration majeures, qu'il utilise autant en référence qu'en matériau même de ses créations plastiques en inscrivant fréquemment des fragments de textes à même la surface de la toile ou de la sculpture.

Depuis les années 1990, il a dédié plusieurs séries œuvres aux poètes Paul Celan, Ingeborg Bachmann et Velimir Khlebnikov, trois auteurs ayant entrepris de dresser le langage contre l'oubli et la barbarie. Il est également très influencé par le mysticisme de Robert Fludd et les écrits de la Kabbale.

L’oeuvre d’Anselm Kiefer convoque régulièrement des personnages féminins célèbres à travers l’histoire et la littérature. Ces femmes rassemblées dans son oeuvre par-delà les époques sont souvent liées à des catastrophes. L’artiste interroge ces destins singuliers que l’on retrouve tout au long de sa carrière sous différentes formes plastiques (tableaux, livres, sculptures ou installations)


 

Déclarations:

  • «L'Histoire pour moi est un matériau comme le paysage ou la couleur.»
  • « Dans mes premières images (ndr: le salut fasciste), je voulais me poser la question à moi-même : est-ce que je suis fasciste ? C’est une question très grave. On ne peut pas y répondre rapidement. Ce serait trop facile. L’autorité, l’esprit de compétition, le sentiment de supériorité […], tout cela fait partie de ma personnalité comme de celle de n’importe qui. » (Anselm Kiefer interrogé par Steven Henry Madoff in Art News, Vol. 86 n°8 octobre 1987)
  • «Pour se connaître soi, il faut connaître son peuple, son histoire... j'ai donc plongé dans l'Histoire, réveillé la mémoire, non pour changer la politique, mais pour me changer moi, et puisé dans les mythes pour exprimer mon émotion. C'était une réalité trop lourde pour être réelle, il fallait passer par le mythe pour la restituer.» «Ma biographie est la biographie de l'Allemagne.»
  • «Le matin avant de commencer à travailler, je vais dans ma bibliothèque. Elle fait soixante mètres de long, cela me permet de déambuler comme au Vatican. Souvent, je trouve un livre dont j'ai besoin, quel qu'en soit le sujet, qu'il s'agisse de mode ou de littérature. C'est très curieux, comme on trouve très souvent ce que l'on cherche. Je pense que nous avons un accès à nos livres qui ne passe pas par l'intellect, qui transite ailleurs que par le cerveau.»
  • «Sans mémoire, il ne peut y avoir d'identité, d'autant que je considère que l'identité remonte bien plus loin dans le temps que notre propre naissance»
  • «Une peinture est toujours une défaite» (interviewé par Frédéric Taddéi, sur Europe 1, le 11 juin 2007)

Expositions et réalisations principales:

  • 1973 : Parsifal, série d'œuvres sur papier.
  • 1978 : Bilder und Bücher au musée des Beaux-Arts de Berne.
  • 1980 : Artiste invité du pavillon de l'Allemagne de l'ouest, de la 39e Biennale de Venise.
  • 1984 : Anselm Kiefer au Musée d'art moderne de la ville de Paris et au Centre d'arts plastiques contemporains de Bordeaux.
  • 1987 : Anselm Kiefer aux musées d'art moderne et contemporain de Chicago, Philadelphie, Los Angeles et au MoMA de New York.
  • 1988 : Melancholia, cendres sur photo sur plomb dans un cadre vitré en acier, 170*230 cm.
  • 1989 : Angel of History, sculpture en plomb et autre matériaux.
  • 1991 : Retrospective Kiefer à la Neue Nationalgalerie de Berlin.
  • 1993 : Melancholia, exposition itinérante au Japon à Tokyo, Kyoto, Hiroshima.
  • 1995 : Les Reines de France, série de tableaux grand format.
  • 1996 : Cette obscur clarté qui tombe des étoiles à la galerie Yvon Lambert à Paris
  • 1997 : Les Ordres de la nuit
  • 1998 : Œuvres sur papier au MoMA de New York
  • 1998 : Contrainte de lumière
  • 1999 : Chute d’étoiles
  • 1999 : Frauen der Antike, série de sculptures de robes de mariée
  • 1999 : Die Frauen Der Antike à la galerie Yvon Lambert à Paris
  • 2000 : Chevirat Ha-Kelim, à la chapelle de la Salpêtrière à Paris
  • 2007 : Anselm Kiefer au musée Guggenheim de Bilbao
  • 2007 : Chute d'étoiles, dans le cycle Monumenta au Grand Palais à Paris, du 30 mai au 8 juillet 2007
  • 2009 : Etroits sont les Vaisseaux, au Musée d'Art contemporain du Massachusetts
  • 2009 : Am Anfang (Au commencement), commande de l'Opéra Bastille en collaboration avec le compositeur Jörg Widmann
  • 2015-2016 : Rétrospective au Centre Georges-Pompidou

Galerie Virtuelle


La mort de Brünhilde(1976)

Brünhilde est une walkyrie, c’est-à-dire une guerrière de la mythologie nordique. Suite à sa désobéissance à Odin, elle a été plongée dans un profond sommeil dont la tire Siegfried, qui en tombe éperdument amoureux. Tous deux se jurent fidélité mais, par l’effet d’un sortilège, Siegfried épouse Gudrun. Brünhilde épouse alors Gunnar et le convainc de tuer Siegfried. C’est sur son bûcher, avec lui, qu’elle est incinérée après s’être suicidée. Elle est une figure majeure d’une germanité dont Kiefer fait la matière d’une intense réflexion.



Varus (1976)

Au Ier siècle de notre ère, Rome domine les champs de bataille. Le chef germain de la tribu des Chérusques, Arminius (Hermann) sert dans les auxiliaires germains employés par Rome.
Revenu dans son pays vers 7 après J.-C., il exploite la confiance du gouverneur romain Varus pour fomenter une rébellion. Constituée par une vaste coalition de Chérusques et de diverses tribus germaniques septentrionales, la révolte a lieu en 9 après J.-C.
Elle se déroule dans la forêt de Teutoburg aux environs de la ville de Detmold (Nord-ouest de l’Allemagne, entre l’Ems et la Weser). Trois légions romaines (18 000 hommes), commandées par Varus, sont anéanties. Cette victoire oblige les Romains à reporter leur frontière sur le Rhin, et retarde de plusieurs siècles la latinisation de la Germanie.



Resurexit

Notung, 1973
L'épée de Siegfried, trempée dans du sang, dénonce la fascination exercée sur les Allemands
par ce mythe germanique, célébré par Wagner

Böse Blumen (Les Fleurs du mal) 2001-2015


Johannisnacht, (1981)
Tes cheveux d’or, Magarethe – Nuit de la Saint-Jean

Margarethe et Sulamith symbolisent respectivement une émanation de la terre allemande et une part de son identité calcinée.


Sulamith (1983)



Extases féminines : Thérèse

La Fin de l'histoire

Livres de plonb (détail de Sternenfall) 2007

Installation, Centre Pompidou, 2015

Aperiatur Terra (1990)
>


Sherivat Hakelim / Sternenfall
Bibliothèque de livres en plomb et verre brisé



Jéricho

Monumenta 2007 (voir plus bas)

Voyage malheureux / Verunglückte Hoffnung


Hommage à Velimir Chlebnikov



Sukoi


Geheimnis der Farne / Le Secret des fougères

Chute d'étoiles, Monumenta 2007 au Grand Palais à Paris, du 30 mai au 8 juillet 2007

Monumenta est un rendez-vous de la création contemporaine qui propose chaque année à un grand artiste contemporain de se mesurer à la nef monumentale du Grand Palais à Paris en créant une série d’œuvres inédites. Anselm Kiefer est le premier à relever le défi en 2007.
Conçu pour l’exposition universelle de 1900, le Grand Palais est un joyau architectural aux dimensions monumentales, un symbole vivant de la modernité. Son immense verrière s’élève à 60 mètre de hauteur sous le dôme et sa nef se déploie sur plus de deux cent mètres au sol, couvrant une superficie de 13 500m² d’un seul tenant. Ce lieu historique accueille de nombreuses manifestations culturelles d’envergure, mais seule Monumenta réserve ce lieu à un seul artiste.

Les œuvres de Kiefer sont des tableaux dans l’espace au sens où se sont à la fois des tableaux-sculptures et des sculptures accrochées sur les murs : des sculptures autour desquelles on ne peut pas tourner. Cependant, le caractère volumineux des tableaux de Kiefer n’empêche pas Kiefer de se définir avant tout comme un peintre. Il semble s’exerce à créer des volumes plats ou encore des tableaux dans l’espace, c’est-à-dire des œuvres paradoxales qui sont toujours visibles à la fois d’une manière bidimensionnelle, quand le spectateur se place en face du tableau, et tridimensionnelle, quand le spectateur regarde l’œuvre de biais.

Kiefer fabrique ses tableaux plus qu’il ne les peint : il colle, il assemble, il détourne des objets de leur fonction. Comme les premiers peintres ont détourné les murs des grottes et les pigments naturels pour peindre, Kiefer détourne une chaise de sa fonction, comme si cette chaise était de la couleur.
Cependant, au-delà du caractère sculptural des tableaux, on découvre bien un véritable effet de peinture produit sur le spectateur par les œuvres de Kiefer. En effet, ces œuvres ont bel et bien toutes les caractéristiques de la peinture : un plan sur lequel se joue le sujet de l’œuvre, une surface qui permet une expression dans l’espace et un bord puisque les œuvres s’arrêtent et ont un pourtour bien défini.

L’œuvre d’Anselm Kiefer présentée au Grand palais se rapproche de ce qui peut être qualifié d'Art Total Cette notion vient de l’allemand Gesamtkunstwerk. Elle indiquait, à la fin du 19ème siècle, une utopie en vogue dans les milieux artistiques, parfaitement illustrée par le drame lyrique wagnérien. L’opéra était le genre par excellence, capable de rassembler la musique, les arts plastiques et la littérature en une parfaite synthèse. Cet art total puise évidemment nombre de ses ressources dans un romantisme soucieux d’assurer au monde sa vocation esthétique.

Pour Anselm Kiefer, l’art est total parce que l’artiste produit un geste à la fois total et singulier. Si l’art d’Anselm Kiefer est total, il l’est par son souffle, son envergure et sa spectaculaire capacité à embrasser les grandes déchirures de l’histoire. Un des exemples flagrants de cette capacité se retrouve dans la confrontation menée par Kiefer avec l’histoire allemande du 20ème siècle. De nombreuses œuvres de l’artiste interrogent ainsi ce qui fut, à l’occasion du IIIème Reich, la construction d’un autre genre d’art total, un art totalitaire cette fois. L’artiste a toujours su dénoncer avec vigueur cette confiscation de la culture opérée par le régime nazi qui se pensait lui-même, comble de l’horreur, comme une œuvre d’art.

L’œuvre d’art totale chez Kiefer n’est ni celle d’un art qui, comme l’opéra, synthétise tous les genres, ni celle d’un art qui se confond entièrement avec la vie. La totalité en question touche plus au fond cosmique du travail de l’artiste. S’inspirant des théories du penseur Robert Fludd au 17ème siècle ou bien d’influences yogi, Anselm Kiefer met en rapport microcosme et macrocosme. A chaque homme correspond une étoile. De l’homme au cosmos, une continuité organique s’établit qui assigne à chaque être une place dans le Tout. Ces correspondances entre le corps et le cosmos fascinent Kiefer. C’est pourquoi, d’une certaine manière, chacun de ses tableaux est un univers qui englobe le spectateur et lui fait ressentir, dans tout son corps, la subtile alchimie qui règne entre la matière et les signes.

En articulant cosmologie et histoire, Kiefer se révèle à la fois antique et moderne. L’art total de Kiefer se construit à cette jonction, là où ses œuvres prennent la dimension d’un geste à chaque fois unique et puissant, croisant les influences et tendant à l’universel. Kiefer fait stricto sensu des tableaux, mais des tableaux dans l’espace qui manipulent la matière et les objets. Les tableaux de Kiefer sont « hyper-présents » c’est-à-dire qu’ils occupent radicalement l’espace de manière à mettre en question l’être même du spectateur, par leur frontalité, l’espace qu’ils investissent et les histoires qu’ils évoquent.


Détail de
Voyage au bout de la nuit

Vue générale de Monumenta 2007

The Seven Heavenly Palaces , à la Fondation Pirelli HangarBiccoca à Milan, œuvre permanente depuis 2015

Le 25 Septembre 2015, Pirelli HangarBicocca a ouvert au public une nouvelle installation permanente dédiée à Anselm Kiefer : I Sette Palazzi Celesti (The Seven Heavenly Palaces).
Sous la direction de Vicente Todolí , la scénographie est le prolongement d'une exposition du même nom, présentée par Pirelli HangarBicocca en 2004 sur un projet de Lia Rumma.
En plus des sept tours initialement exposées, cinq grands tableaux, réalisés entre 2009 et 2013 et encore inédits, forment un grand ensemble avec les sept tours. Les cinq grandes toiles sont Jaipur (2009); deux œuvres de la série Cette obscur clarté qui tombe des étoiles (2011); Alchemie (2012); Die deutsche Heilslinie (2012-2013)

Cet ensemble évoque les grands bâtiments architecturaux du passé comme la tentative de l' homme à s'élever au niveau du divin et les constellations représentées par des nombres astronomiques. S'y ajoutent quelques réflexions sur la poésie de l'artiste, la relation entre l' homme et la nature, et des références à l'histoire de la pensée et de la philosophie occidentale.


Six des sept tours

Die Deutsche Heilslinie, 2012

Alchemie, 2012

Pour nous joindre

Les illustrations ont un statut variable: Domaine Public /ou/ Fair Use (droit de citation dans un but informatif) /ou/ © auteur . . .