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Esther Ferrer est une artiste espagnole d'origine basque née en 1937 à Saint-Sébastien. Photographe, performeuse, elle vit en France depuis les années 1970. Esther Ferrer pratique la performance depuis les années 1960, seule ou avec le groupe ZAJ (avec Juan Hidalago et Walter Marchetti). Son travail s'est toujours plus orienté vers l'art/action, pratique éphémère, que vers l'art/production. C'est ainsi qu'elle fonde avec le peintre J. A. Sistiaga, dans l'Espagne du début des années 60, le premier atelier de Libre Expression. En 1967, elle rejoint ZAJ, groupe fondé par Raymond Barcé, Walter Marchetti et Juan Hidalgo en 1964 et lui reste fidèle jusqu’à sa dissolution en 1997. ZAJ émargeait dans le contexte de l’Espagne franquiste, sous l’influence de John Cage ou encore Marcel Duchamp et dans la mouvance de Fluxus, sans lui être réellement affilié. Ce groupe privilégiait les performances radicales et expérimentales où la musique avait une importance majeure.Celles-ci sont présentées en Espagne dans des salles de concerts destinées à la musique classique et ce, malgré l'égide fasciste du régime franquiste. Le groupe Zaj est dissout en 1996. |
Esther Ferrer réalise également un travail de plasticienne : objets, photos travaillées, tableaux basés sur la série des nombres premiers et des installations. Mais ce sont surtout son travail en art performance qui la font connaître. Esther Ferrer s’attache à définir sa propre individualité et utilise son corps comme un outil de travail et d’expression, avec dénuement et radicalité. Son travail s'inscrit dans un minimalisme très particulier que l'on pourrait définir comme la "rigueur de l'absurde". Si elle est le sujet principal de son œuvre, il s’agit bien là de représentation comme don de soi, d’un dispositif de travail pour faire et dire simplement les choses, sans ajout d’éléments ou décor superflu, dans un total dépouillement et un souci constant d’économie de moyens. Elle se met en scène pour observer le monde à travers le temps et l’espace. L’œuvre d’Esther Ferrer mêle humour, absurde, ironie, dérision et économie formelle. Elle réalise un art sans compromis, brut, pour ne pas dire brutal, parfois violent et aussi éminemment engagé. Sans se donner cet objectif, elle pratique pourtant dès ses débuts un art social et politique. Car avant d’être une artiste, elle est une féministe, une anarchiste, une citoyenne engagée. Esther Ferrer mène un travail plastique multiple, orienté vers l’action éphémère. Figure emblématique de la performance, sur laquelle sa démarche est majoritairement fondée, elle crée également des photographies retravaillées, vidéos, installations, maquettes et objets, toujours empreints d’une rigueur particulière. Sans prétendre vouloir changer la société, elle tente d’impulser une autre façon de l’appréhender et d’encourager une certaine prise de conscience. Depuis presque cinquante ans, son discours cohérent, construit et constant
est une invitation à la liberté qui continue d’être toujours en parfaite
résonance avec le présent. A propos de sa conférence-performance
au Centre Georges Pompidou en 2010, elle déclare: Esther Ferrer est la compagne du compositeur minimaliste franco-américain Tom Johnson
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Projection spatiale, 1985 Dans le cadre de l'Art , 1994-2014 Le livre des mains , 2006 Le livre des choses, 2011 Le livre des têtes, 2011 Au rythme du temps 1981-2014 Exposition 2014 Mac/Val |
Elle était là, 1984 Le livre du sexe, 1996 Evolution, 2005 2007 Le livre des choses, 2011 |
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