|
|
Kimiko Yoshida ( 吉田 貴美子
) 1963 -
|
Formation
Distinction
BiographieKimiko Yoshida tire de l'expérience de son enfance la force d'inspiration.
Elle déclare : « J'ai fui le Japon, parce que j'étais morte. Je me
suis réfugiée en France, pour échapper à ce deuil. Quand j'avais trois
ans, ma mère m'a mise à la porte. J'ai quitté la maison en emportant une
boîte avec tous mes trésors. Je me suis réfugiée dans un jardin public.
La police m'a retrouvée là, le lendemain. Depuis, je me suis toujours
sentie nomade, vagabonde, fugitive. » En 1986, la jeune femme amorce son parcours de photographe en obtenant son diplôme d'art à l'université de Chuo, à Tokyo. Neuf ans plus tard, après une brève carrière de styliste, Kimiko intègre le collège de photographie de la capitale. Mais en 1996, la photographe s'envole pour la France où elle intègre l'école nationale supérieure de photographie d Arles puis le Fresnoy-Studio national des arts contemporains en 1999. Son travail tourne essentiellement autour d'autoportraits. En 2003, « Marry me », elle se représente en mariée pour retrouver les jeux de son enfance où elle inventait des robes de mariées pour ses poupées. En 2006, elle s'inspire de parures africaines. En 2009, elle entreprend une série d'autoportrait inspirée par les autoportraits ou les portraits de grands maitres de la peinture. Kimiko Yoshida se cache et se dévoile à la fois dans des clichés où chaque détail est pensé, travaillé et intégré dans un tout. Sa peau fardée de couleur se fond dans le décor. On ne sait plus vraiment où se situe la limite. L'accessoire, partie prenante de la création devient alors le centre de notre attention. L'être humain disparaît et devient à son tour accessoire. Cette perpétuelle recherche du paradoxe, l'audace de cette artiste participent à sa singularité. Déclarations"Avec les significations nouvelles que j’ai gagnées en changeant de culture, avec la liberté que m’autorisent la langue et les structures de la pensée françaises, je réalise aujourd’hui des photos de « mariées célibataires » où se défait, mais à l’envers, la hantise de la petite fille horrifiée qui découvrit la servitude ancestrale du mariage arrangé et le destin humilié des femmes japonaises." "En regardant vers la monochromie, là où se déterminent les significations du diaphane, de l’immatériel ou de l’intangible, chacun de mes autoportraits se présente comme une émergence, un effacement. Cette représentation paradoxale d’une figure qui tend à disparaître, s’évanouir ou se fondre dans la monochromie vise à un impossible, une impuissance, une précarité." "La couleur monochrome érotise le regard. Elle est une pure figure de la durée ou se dissolvent l’image et le récit. Cette recherche de la monochromie est une réflexion sur les instants successifs de l’identité,un travail sur l’effacement de moi même dans le ressurgissement de l’image de moi. Le monochrome délivre un infini chromatique qui est un infini temporel." "Chaque photographie est une cérémonie de la disparition. Mes autoportraits sont des natures mortes. Ce que je montre, c’est l’image d’un cadavre." Principales expositionsLa plupart de ses photographies sont d'un format carré, 120x120 cm ou 142x142 cm
|
![]() Shinto Bride 2002 The Bride Catherine the Great 2002 |
![]() The Bachelor Bride Stripped Bare, 2002 ![]() The Piazetta Bride, 2002 |
![]() Série Blown Glass Letters 2003-2009 : Monogold. Self-portrait, 2007 |
|
![]() Masque No, 2005 |
![]() Parure Akamba et Kikuyu, 2005 |
![]() Autoportrait de Dürer à la fourrure, 2010 |
![]() Black Madonna Mesopanditissa, 2010 |
Les illustrations ont un statut variable: Domaine Public /ou/ Fair Use (droit de citation dans un but informatif) /ou/ © auteur . . . . . Sommaire