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Jacques Monory (1924 - 2018)Jacques Monory est né à Paris en juin 1924. Une incertitude
a longtemps plané sur cette date car il se rajeunit de dix ans
en 1964 lors de l’exposition « Mythologies quotidiennes » présentée au
Musée d’art moderne de la ville de Paris, véritable manifeste de la Figuration
narrative dont il deviendra une des figures majeures. Il vivait et travaillait à Cachan (Val de Marne) Jacques Monory naît à Paris d’une mère couturière et d’un père argentin, chauffeur pour dames ou pour révolutionnaires des Brigades internationales, c’est selon. Allergique à la scolarité, il réussit pourtant en 1939 le concours d’entrée de l’Ecole des arts appliqués à l’Industrie dont il sera diplômé et où il étudie la peinture, le graphisme, la décoration et la fresque (1939-1944). il travaille dix ans avec l’éditeur Robert Delpire et se trouve alors en contact avec l’univers des documents photographiques, des reproductions, des magazines et des livres d’art, ce qui infl uencera particulièrement sa pratique picturale. En 1952 a lieu sa première exposition personnelle à Paris, remarquée par la presse de l’époque et poursuit, à côté et en marge de cette activité, une peinture toute d'opposition à ce travail quotidien. Après une période de figuration à forte coloration onirique, succède (1957-58) des collages à partir de photographes en couleur. |
Vers 1962, Monory commence à amorcer un mouvement qui aboutira, en 1965, à une image plus précise. Le chemin de Monory, entre 1963 et 1965, marque sa propre libération vers une image plus nette et plus froide. Il participe à l'exposition " Mythologies quotidiennes" en 1964 au Musée d'art moderne de la ville de Paris. Jacques Monory a été l'un des principaux représentants du courant de la "Figuration narrative", qui, dans les années 60, s'est opposé à la fois à la peinture abstraite, géométrique, cinétique ou informelle et à l'art des nouveaux réalistes. Ses tableaux suggèrent des atmosphères lourdes et menaçantes. Les thèmes sont développés par des séries de toiles et les images qu'il utilise sont directement issues de la civilisation moderne. Des emprunts photographiques et cinématographiques, le recours à la monochromie, la froideur de la touche et de la composition caractérisent un style singulier et engagé dans la représentation. Monory procéde par séries, mais semble insensible au temps, dans la mesure où il est très difficile de dater une peinture par son style. Par exemple les tableaux à dominante bleu nuit se retrouvent tout au long des 50 ans de sa carrière. Monory déclare "Le cul–de-sac de la peinture française des années cinquante, mon intérêt pour la vie quotidienne contemporaine et mon désintérêt pour les recherches purement formelles, la découverte des premières reproductions de peintures pop anglaises et américaines, la rencontre de Bernard Rancillac et Hervé Télémaque furent déterminants pour me conduire du côté de la figuration narrative." Mais il faudrait ajouter la lecture de Sénèque, d’Epictète, tout ce qui tourne autour de l’existentialisme, les documents sur les camps de concentration, Un Bar aux Folies-Bergère de Manet, Citizen Kane d’Orson Welles, Gun Crazy de Joseph Lewis, à mes yeux le plus beau de tous les films, White Heat de Raoul Walsh, La jetée de Chris Marker, le travail et les attitudes d’artistes tels que Andy Warhol, Daniel Pommereulle, Hans Haacke ou Douglas Gordon. Alain Jouffroy déclare: |
Principales expositions personnelles:
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Principales expositions collectives au XXI siècle:
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La plupart des toiles de Jacques Monory s'organisent en séries qui composent un poème synthètisant son oeuvre. Certaines sont datées, d'autres non. Chaque série est composée de plusieurs tableaux, la plus courte en comptant 5 (l'Hommage à Caspar David Friedrich), d'autres sont encore en chantiers. Voici la liste des séries qui se poursuivent | ||
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Toxique 26 (1983) La Voleuse N°1 (1985 ) Fragile # 6 (1985) Noir N°5 (1990) Speciale IRCAM N° 2, Huile sur toile et néon, 1991 Ang N°6 (1998) Tigre 2008 |
En murmurant (1969) Affiche pour la Coupe du monde de football, Vigo (1982 ) Bleu La vie imaginaire de Jonq' Erouas Cym (1 et 2) La terrasse, (1989) Couleur No. 14 , (2003 ) Monophonie N° 7 (2004) Vitrine # 16 (2004) |
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