|
Pierre Huyghe est un artiste français né en 1962 à Paris. Pierre Huyghe est diploné de l'École supérieure des arts décoratifs de Paris. Il passe l'anée 2000 en résidence à Berlin à la DAAD. C'est un artiste multiforme et multisupport.
Il mélange à volonté les films , les vidéos, les sons,
l'animation, les performances. Il réalise également des objets,
des sculptures et des projets d'architecture. Pierre Huyghe s'intéresse moins aux objets qu'à l'usage qu'on peut en faire. Ses œuvres sont des outils au moyen desquels il cherche à provoquer des relations humaines, susciter des rencontres, indiquer des possibilités de vie différente. Pierre Huyghe détourne et démonte
le cinéma en montrant ses conditions de production dans sa vidéo "Dubbing",
en 1996. Co-fondateur du collectif « Les frères Ripoulin » avec notamment Claude Closky, Pierre Huyghe a représenté la France à la Biennale de Venise 2001. En 2001, avec No Ghost just a shell , il tente
de se réapproprier, avec Philippe Parreno, un personnage virtuel et de
le détourner de son destin de personnage de manga. |
Ann Lee reprend alors vie. Mais à quoi ressemble la vie d'un
personnage pour lequel aucun caractère n'a été prévu ?
Le programme s'expose ainsi : Lui donner une véritable histoire, un caractère,
un texte, un destin.
Cela se traduit concrètement par lui faire vivre plusieurs histoires grâce à
différents artistes. Lui donner aussi une présence : Ann Lee passe ainsi de
la 2D à la 3D. Réaliser des films dans lesquels elle est le seul protagoniste.
Ces films doivent être de brèves séquences (3-4 minutes) au cours desquelles
elle se présente elle-même.
Quant au contenu des textes, c'est la vision paradoxale du personnage (et de
son autonomie) que se fait chaque artiste: " je suis un personnage de fiction
hanté par votre imagination ", dit Ann Lee dans l'oeuvre de Pierre Huyghes.
RécompensesPierre Huyghe a représenté la France à la Biennale de Venise 2001. En 2002 , il est le premier lauréat français du Prix Hugo Boss, attribué par le Musée Guggenheim. Galeries
Collections permanentes :
Oeuvres et expositions marquantes :
|
|
![]() 1994 Les Grands Ensembles ![]() 2002 L’Expédition Scintillante, Act II: (light show) |
![]() 2001 Ann Lee du projet No Ghost just a shell ![]() ![]() Light Conical Intersect 1996 | |||
|
Dans le cadre de dOCUMENTA (13) à Cassel qui se tient de juin à septembre 2012, Pierre Huyghe travaille dès 2011 à une vaste installation. Il investit une petite clairière, habituellement destiné au compostage dans le Karlsaue et la transforme complétement. Des terrassements sont faits ainsi que des plantations. Des matériaux de chantiers sont disposés sur des palettes. Des déchets sont volontairement laissés sous des arbres, bouteilles vides, canettes.
|
Pierre Huyghe transforme cet espace en un paysage de désolation,
aux frontières improbables, où ne poussent entre des cuvettes boueuses
que des plantes à la mauvaise réputation (orties, daturas à la beauté
mortelle, chanvre et pavot). Au centre, une statue classique, nu de
femme allongée, a le visage pris dans un essaim d’abeilles. |
Le Centre Pompidou consacre, à l'automne 2013, une exposition à caractère rétrospectif
de l'œuvre de Pierre Huyghequi en une cinquantaine de ses projets qui prend
la mesure de son cheminement quise déploie depuis plus de vingt ans. L’exposition
ambitionne de rendre sensible la dimension vivante et organique de ses propositions
qui envisagent l’espace comme un monde en soi, non orchestré, vivant selon ses
propres rythmes.
L’artiste, qui avait fondé en 1995 l’Association des temps libérés ayant pour
objet « le développement des temps improductifs, pour une réflexion sur les
temps libres, et l’élaboration d’une société sans travail », questionne le rapport
au temps, à la mémoire collective et réinvente de nouveaux modes de célébration,
tel le projet One Year Celebration, 2006, qui ponctue le calendrier de jours
encore non fêtés qu’il demande à différents artistes de célébrer, qu’il s’agisse
du « jour anniversaire de l’art » ou d’une commémoration du silence.
Tout en présentant certaines de ses œuvres les plus emblématiques, telles que
Blanche Neige Lucie, No Ghost Just a Shell, Atari Light ou Streamside Day, cette
exposition explore les processus et les enjeux esthétiques présents dès l’affirmation
de son oeuvre, à la fin des années 1980, après sa formation à l’École nationale
des arts décoratifs de Paris, et qui retentissent aujourd’hui dans ses deux
derniers opus, The Host and the Cloud et Untilled. « Ce qui m’intéresse, c’est
construire des situations qui ont lieu dans le réel. »
De son projet Extended Holidays, en 1996, où Pierre Huyghe fermait l’espace
d’exposition laissé vacant pour emmener ses visiteurs potentiels en vacances
prolongées, à l’expérience The Host and the Cloud déroulée en trois temps, lors
de la fête des Morts, la Saint-Valentin et la fête du Travail en 2010-2011 dans
le musée désaffecté des Arts et traditions populaires, l’exposition s’affirme
comme un lieu de l’intensification de la présence et de la vitalité.
« Je me concentre sur quelque chose qui n’est pas joué, mais qui existe,
en soi. Je cherche non à définir la relation entre des sujets, mais à inventer
les conditions qui peuvent déboucher sur la porosité, l’écoulement, l’indéterminé.
Ce qui m’intéresse, c’est d’intensifier la présence de ce qui est, de lui trouver
sa propre présentation, sa propre apparence, sa vie propre, plutôt que de la
soumettre à des modèles préétablis. En constante évolution, l’exposition ne
dépend pas de nous », explicite l’artiste. À l’instar de Untilled, cratère
en jachère, matrice de formes plastiques en devenir qui s’ancrait dans le compost
du parc de Karlsaue à Kassel en 2012, l’exposition du Centre Pompidou s’enracine
dans les cimaises et vestiges des expositions précédentes et notamment celle
de Mike Kelley qui la précède. Elle s’y inscrit comme le bernard l’hermite habite
la tête de la Muse endormie de Brancusi dans l’aquarium surréaliste Zoodram
4. « J’essaie de travailler l’espace comme un organisme : ce ne sont pas tellement
les points, mais la circulation, le jeu qui se produit entre ces éléments »,
précise l’artiste.
Il vient rendre sensibles des connivences existant entre des oeuvres que parfois
une décennie sépare, tels les adolescents portant des têtes d’animaux de la
Toison d’or dans un parc à Dijon et circulant d’une façon aléatoire en dehors
de la fable éponyme qui se confrontent avec les protagonistes de la procession
costumée de Streamside Day ou avec Human, chien à la patte rose. Geste architectural
inédit dans la Galerie sud, l’extension de l’espace d’exposition s’ouvre vers
l’extérieur en une excroissance, où certaines œuvres organiques et climatiques
de l’artiste vont exister. L’exposition devient alors une étape dans cette oeuvre
singulière et un point de départ vers le lieu des enjeux et des obsessions de
Pierre Huyghe, attaché à l’ idée de construire un monde qui s’auto-génère et
varie dans le temps et l’espace, indifférent à notre présence.
Principales uvres:
Les illustrations ont un statut variable: Domaine Public /ou/ Fair Use (droit de citation dans un but informatif) /ou/ © auteur . . . . . Sommaire