Christian de Portzamparc |
Sa vision de la citéL'une
des premières illustrations de ses idées est l'ensemble de logements sociaux des
Hautes-Formes, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Christian de Portzamparc
décide de tracer une rue à travers le nouveau quartier et de le doter d'une petite
place centrale. Il crée une série d'immeubles de taille variée, moins élevés au
sud-ouest afin de faciliter l'entrée du soleil. |
Les trois types de cité, d'après Portzamparc |
Cet
ensemble de logements marque la fin de l'architecture uniformisée de l'opération
Italie 13. Après cette première expérience, Portzamparc formalise peu à peu le
concept de l'îlot ouvert au cours des années 1980.
Il l'oppose aux deux types
d'îlots qui ont dominé l'architecture depuis le XIXe siècle :
L'îlot ouvert rassemble des bâtiments autonomes autour d'une rue traditionnelle. La hauteur des immeubles est limitée sans être identique d'un bâtiment à l'autre. Les façades sont en général alignées sur rue mais sans continuité d'une construction à l'autre.
Portzamparc rejette la mitoyenneté afin de créer des appartements dotés d'exposition multiples et de créer des échappées visuelles à l'intérieur de l'îlot. Ses conceptions architecturales retiennent de l'haussmannisme une hiérarchisation entre espaces publics, semi-publics et privés, que l'architecture moderniste de tours et de barres sur dalle a perdue en rejetant la rue traditionnelle multi-fonctionnelle. Il ne reprend toutefois pas la rigueur et l'uniformité des façades haussmanniennes traditionnelles, auxquelles il préfère un certain lyrisme, un « bocage urbain » caractérisé par la diversité des constructions. Il met en œuvre le concept d'îlot ouvert à une grande échelle dans le cadre de l'opération Paris Rive Gauche. La réalisation des plans-masse (dimensions et emplacement des constructions) et la conception précise des bâtiments sont confiées à d'autres architectes, dans le cadre des règles de construction que fixe Christian de Portzamparc. Son objectif est de donner au quartier un caractère basé sur l'alternance de hauteurs, de couleurs, de matériaux et de styles architecturaux. Il utilise la métaphore de la « nature-morte », qui combine de manière harmonieuse des objets différents les uns des autres. En mars 2008, il fait partie des cabinets d'architectes choisis pour présenter un projet dans le cadre de Grand Paris 2050 organisé par le gouvernement français. Il insiste dans son projet sur des transports collectifs fortement structurés. Ses principales réalisations :
| Tour LVMH, New York école de danse de l'Opéra de Paris, Nanterre |
Cité de la musique, La Vilette, Paris XIXe | Conservatoire de musique, Paris XIXe |
Nexus World, Fukuoka (Japon) | Quartier Olympiades, Paris XIII |
Ambassade de France à Berlin , Pariser Platz | Tour du Crédit Lyonnais dans l'ensemble Euralille, Lille au premier plan sculpture de Kusama Yayoi, à l'occasion de Lille 2004 |
Portzamparc plasticien En marge de ses projets d'architecture, Christian de Portzamparc a toujours peint et dessiné en liberté. Il s'agit , pour lui , d'une démarche artistique pure, parce que libérée du poids des matériaux qu'implique l'architecture et même les installations artistiques. Cette pratique continue de la peinture, sur toile et parfois sur des murs, comme la fresque réalisée au Café Beaubourg, qui laisse un coin réservé à la libre exploration, permet aux projets de résister au poids des innombrables contraintes, techniques, financières, temporelles de l’architecture. Il déclare : «Cinq ans, dix ans et même parfois quinze ans séparent le projet de sa réalisation. Avec, pendant tout ce temps, des milliers de documents graphiques à produire, des centaines de réunions à tenir. Dessiner, peindre et obtenir ce que l’on cherche en quelques heures ou quelques jours, c’est un grand bonheur et une liberté immense» |
Il y eut des plages (2019) Illuminations, Galerie Kamel Mennour 2020 |