Les travaux de Sophie Calle sont aussi caractérisés
par la mise en scène de l'artiste elle-même. Sophie Calle utilise la plupart du
temps les récits d'histoires qu'elle a vécues ("Histoires vraies").
Une commande d'œuvre "in situ" qu'une banque lui avait commandée aboutit après
quinze années de projets, de recherches et de tentatives vaines à un ouvrage racontant
son échec : En Finir . C'est en partie pour que toute ces années et
tout ce temps passé n'aboutissent justement pas à rien, et donc pour éviter un
échec total. En effet Sophie Calle avoue n'avoir su comment utiliser les
images de vidéo-surveillance du distributeur automatique pour créer une uvre
typique de son art, et cela en grande partie parce qu'il ne s'agissait pas de
matière extraite à sa propre vie à son propre quotidien. Elle terminera donc avec
ce projet en utilisant sa manière personnelle d'aborder les images et en en montrant
une grande partie sans avoir agit dessus. Dans ce livre, elle raconte son
cheminement, ses tentatives, ses fausses routes, l'aide qu'elle a pu demander
à Jean Baudrillard ou même à sa banquière. On retrouve systématiquement
ce rapport explicatif entre les textes et les photographies de Sophie Calle, qu'elle
raconte l'histoire, la démarche qui en est à l'origine ou même les conséquences
qui ont suivie cette photo. Enfin Sophie Calle laisse une place importante
au spectateur puisqu'il est récurrent dans ses ÷uvres qu'il puisse avoir
accès à son intimité (Journaux intimes, Évaluation psychologique) ou bien
qu'elle le fasse participer activement dans la création (Fantômes). L'exemple
le plus éloquent de cette combinaison est sa performance intitulée Les Dormeurs.
L'artiste à demandé à différents inconnus, ou amis de venir passer un certain
nombre d'heures dans son propre lit afin que celui-ci soit occupé par les dormeurs
sans discontinuité huit jours durant. Elle pris pendant ces huit jours
des clichés des dormeurs (dont Fabrice Luchini) et nota consciencieusement les
détails et éléments important de ces brèves rencontres : sujets de discussion,
positions des dormeurs, leurs mouvements au cours de leur sommeil, le menu détaillé
du petit déjeuner qu'elle leur préparait. Un autre thème important que
Sophie Calle traite est l'absence (Lat Seen, Fantômes, Les Aveugles ).
Un grand nombre d'oeuvres de Sophie Calle marquent son goût pour le jeu:
avec elle-même, avec le spectateur, avec celui-même qui ne la regarde pas, ni
elle ni ses uvres ; son goût du jeu au sein de notre société et avec celle-ci.
Livres: - A suivre, Musée d'Art Moderne, Paris, 2000, 175
p. (ISBN 978-2904497117). 2 juillet-13 octobre 1991. Mamarc, Musée d'Art moderne
de la ville de Paris
- Les Fantômes, Actes Sud, coll. « Photographie »,
Arles, 2000, 54 p. (ISBN 978-2742728022)
- L'Absence, Actes Sud, Arles,
2000, 54 p. (ISBN 978-2742728015). Coffret de 3 volumes : Souvenirs de Berlin-Est
; Les Fantômes ; Les Disparitions
- Sophie Calle et le Leviathan, Actes
Sud, coll. « Photographie », Arles, 2001 (ISBN 978-2742709588)
- Les dormeurs,
Actes Sud, coll. « Photographie », Arles, 2001, 300 p. (ISBN 978-2742730384)
-
L'Erouv de Jérusalem, Actes Sud, coll. « Photographie », Arles, 2002, 60 p. (ISBN
978-2742737666)
- Des histoires vraies + dix, Actes Sud, Arles, 2002,
79 p. (ISBN 978-2742736829)
- Doubles-jeux, Actes Sud, coll. « Peinture,
BD », Arles, 2002 (ISBN 978-2742718634). Coffret de 7 volumes
- De l'obéissance,
livre I
- Le rituel d'anniversaire, livre II
- Les panoplies,
livre III
- A suivre... Livre IV
- L'hôtel, Livre V
-
Le carnet d'adresses, livre VI
- Gotham Handbook, livre VII, avec Paul
Auster
- M'as-tu vue ?, Éditions du Centre Pompidou, Paris,
2003, 444 p. (ISBN 978-2844262202). Exposition Paris, Centre Pompidou, 19 nov.
2003-15 mars 2004
- Douleur exquise, Actes Sud, coll. « Photographie »,
Arles, 2003, 264 p. (ISBN 978-2742745135)
- En finir, avec Fabio Balducci,
Actes Sud, coll. « Peinture, BD », Arles, 2005, 106 p. (ISBN 978-2742751778)
-
Prenez soin de vous, Actes Sud, coll. « Peinture, BD », Arles, 2007, 450 p. (ISBN
978-2742768356)
- Où et quand ? : Berck, Actes Sud, coll. « Peinture,
BD », Arles, 2008, 103 p. (ISBN 978-2742778874)
- Où et quand ? : Lourdes,
Actes Sud, coll. « Peinture, BD », Arles, 2009, 125 p. (ISBN 978-2742782956)
-
Où et quand ? : Nulle Part, Actes Sud, coll. « Peinture, BD », Arles, Automne
2009
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Principales uvres et expositions
- Les Tombes (1978): Sophie Calle photographie
des tombes portant l'inscription "Father" et "Mother".
(les tombes "Mother" seront réutilisées en 2010
pour l'exposition Rachel , Monique, liée à la mort de
sa mère)
- Les Dormeurs (1979):
L'artiste à demandé à différents inconnus, ou amis et entourage quand elle
n'avait trouvé personne, ou encore elle-même lorsq'un dormeur lui faisait faux-bond,
de venir passer un certain nombre d'heures dans son propre lit afin que celui-ci
soit occupé par les dormeurs sans discontinuité huit jours durant.
- Filatures
parisiennes (1978/1979) : Sophie Calle suivait des inconnus dans la rue,
notait leur déplacements et les photographiait à leur insu "pour le plaisir de
les suivre et non parce qu'ils m'intéressaient" écrit-elle dans l'un des journaux
intimes qu'elle tenait durant ces filatures.
- Suite
Vénitienne (1980) : Un inconnu qu'elle suivait dans les rues de Paris lui
est un jour présenté. Il lui apprend qu'il part en voyage à Venise, elle décide
alors de l'y suivre en filature là-bas. Photographies, et récit descriptif encore.
-
Le Rituel d'anniversaire (1980-1993) : chaque année pour
son anniversaire, le jour exact si possible, Sophie Calle a organisé une fête
d'anniversaire où elle invitait un nombre de convives équivalent au nombre d'années,
dont un inconnu invité par l'un des convives. Pour chaque anniversaire elle a
constitué une vitrine contenant les cadeaux offerts (ce ne sont pas les
vrais cadeaux qui y sont utilisés). Sur les vitres des vitrines sont inscrit des
descriptif des cadeaux offert.
- Le Bronx (1980):
La galerie "Fashion Moda" propose à l'artiste un projet en rapport avec le quartier.
Sophie Calle demande à des inconnus de l'emmener dans des endroits du quartier
qu'ils aiment ou qui on une signification forte pour eux, elle photographie et
écrit les récits des inconnus sur ces lieux. La vieille de l'exposition un "collaborateur
inattendu" comme elle l'appelle, entre par effraction et couvre la galerie de
graffitis... l'exposition est présentée ainsi.
- La Filature
(avril 1981) : Sophie Calle demande à sa mère d'embaucher un détective
privé et de lui demander de suivre sa fille. Sophie expose ensuite le travaille
du détective : les photos d'elle et le descriptif de ses allés et venus.
Elle met en parallèle le descriptif de ses journées qu'elle a tenu durant ces
jours où elle se savait suivie.
- Vingt ans après (2001):
le thème et le principe sont repris. L'ami de l'artiste Emmanuel Perrotin, ayant
cru lui faire plaisir de cette attention, commande une filature de Sophie pour
fêter "l'anniversaire" de cette expérience. Au début réticente, elle accepte finalement,
et se prête au jeu en tenant une sorte de journal décrivant ses activité durant
cette filature.
- L'Hôtel (février 1981): L'artiste
mis un an à démarcher avant d'obtenir une place de femme de chambre dans un hôtel
vénitien: un remplacement de trois semaine. Elle se vit confier douze chambres.
Pendant le temps que dura sa mission elle observa et photographia les effets personnels
des gens qui étaient de passage dans ses chambres ainsi que leurs installations
provisoires dans ces lieux (salles de bain, contenu des poubelles, penderies,
lits défaits...).
- Le Carnet d'adresses (1983)
: ayant trouvé un carnet d'adresses en pleine rue, Sophie Calle s'est ingéniée
à rencontrer une à une les personnes figurant sur le carnet afin de dresser le
portrait du propriétaire du carnet. Par la suite une exposition sur ce sujet a
été interdite par la personne propriétaire du carnet d'adresses.
- Anatoli
(1984) : Sophie Calle prend le Transsibérien qui relie Moscou à Vladivostock
en octobre 1984. Elle y partage son compartiment avec un homme russe nommé Anatoli.
Ils ne parlent pas la même langue et se comprennent peu mais au terme du voyage
elle connaît l'essentiel de sa vie. Elle décrit cette rencontre et l'assortie
de photographies.
- Douleur exquise (1984) Après
le Transsibérien, Sophie Calle continue sur Tokyopour retrouver un amant.
Mais celui-ci ne viendra pas au rendez-vous. Sophie Calle décrit chaque
jour, l'espoir avant la rencontre, la douleur qui s'estompe peu à peu avec
le temps qui passe. Cette série a fait l'objet d'un livre paru en 2003.
-
Les Anges (1984) : Sophie Calle en voyage à Los Angeles
pour réaliser un travail "in situ" durant les Jeux Olympiques, demande à des habitants
"puisque Los Angeles est littéralement la ville des anges, où sont les anges?".
Photographies et réponses des ces habitants.
- Les Aveugles
(1986) : L'artiste a rencontré des gens qui sont nés aveugles, qui n'ont
jamais vu. Elle leur a demandé quelle était pour eux l'image de la beauté et les
a photographiés.
- Histoires vraies (1988-2003)
: Sophie Calle écrit de très courts récit racontant chacun une période un événement,
un changement de sa vie. Elle illustre chaque récit d'une photographie où elle
est souvent, elle-même, mise en scène.
- Fantômes
: en juin 1989, Sophie Calle a profité de l'absence du Nu dans le bain de Bonnard,
prêtée par le musée d'Art Moderne de la ville de Paris, pour demander aux personnes
rencontrées (employés du musée, visiteurs) de décrire ce tableau.
En octobre
1991, elle a répété l'expérience au Musée d'art moderne de New York, avec cinq
tableaux de Magritte, Modigliani, De Chirico, Hopper et Seurat. - La
couleur Aveugle (1991): L'artiste a demandé à des aveugles ce qu'ils percevaient
et elle a confronté leurs descriptions à des textes d'artistes ( Klein, Richter,
Reinhard, Manzoni ) sur le monochrome.
- Last Seen (1991):
L'artiste a photographié l'absence d'objets (leur emplacement d'origine) dans
un musée où des uvres avaient été subtilisées.
- No
Sex Last Night en collaboration avec Greg Shephard (1992) : Sophie Calle
avait un compagnon depuis un an, mais leur relation se dégradait, ils ne se parlaient
plus. Elle voulait traverser l'Amérique, et pour l'entraîner dans son périple
lui vient l'idée de lui proposer de faire un film (puisque ledit compagnon était
féru de cinéma. La règle du jeu fut la suivante: chacun avait à sa disposition
une caméra à laquelle ils devaient confier toutes leurs frustrations durant le
voyage. À l'issue du voyage ils se sont mariés.
- Gotham
Handbook en collaboration avec Paul Auster (1994) : cet ouvrage mêlant
toujours témoignages, photographies de l'artiste et récits de rencontres, d'expériences...
est le résultat d'un "contrat" (comprenant différentes clauses imposées à Mademoiselle
Calle) passé entre Sophie Calle et Paul Auster. En effet Paul Auster avait écrit
Léviathan, publié aux Editions Actes Sud, dans lequel il avait été autorisé par
Sophie Calle à "mêler la réalité et la fiction". "Il s'est en effet servi
de certains épisodes de ma vie pour créer, entre les pages 84 et 93 de son récit,
un personnage de fiction nommé Maria, qui ensuite me quitte pour vivre sa propre
histoire." raconte l'Artiste. Sophie Calle en a donc tiré l'idée d'opérer à l'inverse
de la création fictive de Paul Auster et de tenter de ressembler au personnage
de Maria. Paul Auster préfère envoyer des "instructions personnelles pour Sophie
Calle...", et elle a ensuite respecté ses directives. Ce qui donna son Régime
Chromatique, où comme Maria l'artiste a composé, photographié et consommé un menu
entier ne comprenant qu'une seule couleur par jour; ou encore Des journées entières
sous le signe du B, du C, du W,où l'artiste passait des journée sous ces différent
signes.
- L'Erouv de Jérusalem (1996): l'Artiste
à demandé à des habitants de Jérusalem, israéliens et palestiniens, de l'emmener
dans des lieux publiques, ayant à leur yeux, un caractère privé. (En rapport avec
la Loi juive qui dicte de rester chez soi durant le Shabbat. Mais les murs
ayant évoluées, la création de l'érouv, un fil tendu entre des pylônes,
délimite un cadre privé pour obéir à cette règle tout en ayant la possibilité
de sortir de chez soi )
- Des journées entières sous le
signe du B, du C, du W, (1998) Ensemble de photographies liées à
ces trois lettres.
- Appointement with Sigmund Freud
(1998) : Invitée à exposer dans la maison qu'occupait S. Freud avant sa
mort, Sophie Calle introduit dans cet intérieur des objet qui ont une signification
sentimentale pour elle et dont elle s'est servie pour ses récit autobiographiques.
- Chambre avec vue (2002): La nuit du 5 au 6 octobre
2002 (une "nuit blanche" organisée chaque année par la ville de Paris)
Sophie Calle s'est fait installé une chambre au quatrième étage de la tour Eiffel.
Elle passa la nuit dans un lit dans cette chambre où elle invita un par un des
centaines de personnes à venir lui raconter des histoires pour la faire veiller
jusqu'à 7 h 00 du matin.
- Voyage en Californie (2003)
avec la collaboration de Josh Greene : en juin 1999 un jeune homme californien
écrit à Sophie Calle pour lui demander la permission de venir chez elle se rétablir
d'un chagrin d'amour en occupant son lit. L'artiste non opposée à cette expérience
mais craignant de ne pas apprécier cette personne qu'elle ne connaît pas et redoutant
de ne pas oser le congédier si le cas était ; elle lui envoie son lit ainsi que
des draps dans lesquels elle a dormi. Le jeune homme essuie son chagrin dans ce
lit et le lui renvoie en février 2000.
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- Évaluation psychologique sur une idée de Damien
Hirst (2003) : Sophie Calle connaît Damien Hirst depuis 1989, elle l'a rencontré
à Glasgow. Le soir de leur rencontre elle lui demande de lui écrire une lettre
d'amour. Elle reçoit plus tard cinq pages "enflammées alors qu'ils se connaissaient
à peine". Un an plus tard Damien Hirst lui demande de l'interviewer pour un catalogue
d'exposition, mais elle n'est pas disponible alors elle lui propose d'inventer
les questions qu'elle aurait pu lui poser. L'interview fictive est publiée. Quand,
douze ans plus tard, la situation se présente (Sophie Calle demande à Damien Hirst
de l'interviewer pour le catalogue de son exposition au Centre Pompidou) il lui
envoie un questionnaire psychologique à remplir par elle et des membres de sa
famille. L'analyse par des psychiatres de ces questionnaire sera publié avec les
questionnaires. Une interview de l'artiste sera faite pour le catalogue par Christine
Macel.
Le Centre Georges-Pompidou lui a consacré
une exposition intitulée M'as-tu vue en 2004.
- En 2005, Sophie consulte sa voyante Maud Kristen. Il faut lui arranger
quelque chose, demander aux cartes de lui trouver de nouvelles aventures
à vivre. De ses errances sortira la série Où
et quand: Berck (2008), Lourdes (2009)
- Prenez soin de vous (2007) : ayant reçu un
courriel de rupture, SC invite 107 femmes, plus ou moins connues du
grand public, mais ayant une notoriété dans leur domaine (avocate, correctrice,
danseuse, psychiatre, sportive olympique, exégète rabbinique, etc.),
à faire un commentaire « professionnel » de ce courriel.
- Novembre 2008, elle participe à l'exposition Système
C, un festival de la coïncidence organisée par les Stéréotypes
Associés à Mains d'Œuvres.
- Octobre-novembre 2010 : Le sous-sol du Palais de Tokyo, ancienne Cinémathèque,
en friche depuis bien des années, va accueillir une extension
des lieux d'exposition. En avant-première le
projet Rachel, Monique. Elle s'est appelée successivement
Rachel, Monique, Szyndler, Calle, Pagliero, Gonthier, Sindler. Ma mère
aimait qu'on parle d'elle. Sa vie n'apparaît pas dans mon travail. Ça
l'agaçait. Quand j'ai posé ma caméra au pied du lit dans lequel elle
agonisait, parce que je craignais qu'elle n'expire en mon absence, alors
que je voulais être là, entendre son dernier mot, elle s'est exclamée
: "Enfin".
Autour de la vidéo de l'agonie de sa mère, début
2006, sont rassemblées des photos de pierre tombales de la série
de 1978, les Tombes, des extraits du travail qu'elle effectue
alors Où et quand: Lourdes (exposé en 2009); ainsi
que des photos originales, prises lors d'un voyage -hommage près
du Pôle nord, où elle dépose des bijoux et des souvenirs
de sa mère.
- 2022 : Les Fantômes d'Orsay, au Musée d'Orsay
En 1978, la gare d’Orsay et son hôtel ont été désertés. Les travaux de construction du futur musée n’ont pas encore commencé. C’est à ce moment que Sophie Calle pousse une porte qui cède et se choisit comme abri une chambre à l’abandon, la 501. Elle y passe des journées entières, pendant plusieurs mois, avant son départ pour Venise qui marquera le début de son œuvre à venir.
En 2022, « Les fantômes d’Orsay » est une œuvre totale, tissant un aller-retour permanent entre ses débuts et l’ensemble de sa création : on y retrouve la multiplicité des formes qu’elle adopte, de la photographie à la poésie, du ready-made à la composition, à la collaboration, et son unique capacité à tisser des récits, à faire tenir ensemble en permanence le cheminement personnel et la multiplicité d’un lieu, d’une histoire, et de chacune et chacun d’entre nous.
- 2023 À toi de faire ma mignonne au Musée Picasso
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