Miriam Halsworth, après 20 ans de mariage et une fille maintenant
adulte, a demandé et obtenu le divorce d'avec son mari Hugh, directeur
d'hôtel mais aussi spécialiste en rosiers, en raison de son indifférence
et surtout de son accoutumance au jeu.
Leur fille et leur beau-fils connaissent aussi quelques tensions légères
parce qu'ils habitent dans la maison des parents de celle-là.
Alors que le divorce commence à produire ses effets, Victor
Macfarland, un ancien amour de Miriam, entre en scène: il est riche, il
est puissant, il est déterminé à reconquérir Miriam. Hugh veut aussi regagner
le c÷ur de sa femme.
Un mystère plane: alors que, il y a 20 ans, le cur de Miriam balançait,
Victor s'est en allé sans mot dire et ensuite seulement Miriam et Hugh
se sont mariés. Miriam veut connaître, et finira par apprendre, la raison
de ce départ précipité: elle en sera d'abord choquée puis
soulagée.
Après plusieurs quiproquos et allers-retours dans la tête et dans
le cur de Miriam entre ses deux hommes (mariage oui, mariage non),
tout se terminera bien dans les familles américaines et dans cette intrigue.
Ce film correspond assez à un prototype de ce que nous nommons de nos
jours "sitcom".
Le dialogue suivant entre la mari divorcé, Hugh, et le retour de flamme,
Victor, est assez représentatif de l'ensemble de uvre, de son humour
et de sa légèreté:
– We are not divorced finally and legally until midnight (Notre divorce
n'entre en vigueur que ce soir à minuit.)
– Shall we synchronize our watches? (Devrions-nous synchroniser nos
montres?)
La morale et la pudibonderie sont sauves dans ce film où, autant dans
la chambre des parents que dans celle du jeune couple, les lits simples
sont séparés par une table de chevet omniprésente à cette époque hollywoodienne
du code Hays.
Les chemises de nuit et pyjamas sont par ailleurs très protecteurs. Et
chacun entre dans la chambre de l'autre sans frapper. Néanmoins, il y
a une scène osée et presque sensuelle où Victor fait du pied à Miriam
("He was playing footsie" se plaint Hugh).
Le film a longtemps existé en français sous le titre erroné "Chérie,
divorçons" ; faisant probablement un clin il pas forcément
involontaire à Chérie, je me sens rajeunir, sorti un an plus tard
sur les écrans américains.
Le film ne peut s'intituler que Chéri, divorçons - une épouse s'adressant
à son mari et pas le contraire -, car c'est Miriam qui a engagé la procédure
de divorce.
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Marilyn Monroe dans ce film
C'est le 13e film de sa carrière et elle se situe 6e au générique.
Marilyn Monroe incarne une jeune et belle femme intéressée, Joyce, jouant
dans assez peu de scènes:
- Dans un maillot de bain une pièce, elle apparaît à la 10e minute
du film à la piscine de l'hôtel. Même si Hugh a pris des photos d'elle,
on n'aura que des doutes sur la nature de leur relation. Dans cette
scène, elle l'appelle Daddy (Papa), terme affectif que Marilyn semble
aussi avoir utilisé dans la vraie vie avec Joe DiMaggio et Arthur Miller,
deux de ses maris.
- Sur un golf, Marilyn vient s'inquiéter auprès de Hugh quant à son
futur rendez-vous avec le millionnaire Victor.
- Sur une piste de danse, les couples Hugh et Joyce d'une part et Miriam
et Victor d'autre part s'interchangent, dans l'intérêt des premiers.
- Pendant une séance de jeu de cartes de l'incorrigible Hugh, Marilyn
répond au téléphone à Miriam, puis gagne une partie avec trois reines,
ayant remplacé Hugh à la table.
Il est à noter que Barbara Bates et Robert Wagner qui sont placés au générique
sur le même écran que Marilyn, juste après le titre du film, jouent dans
beaucoup plus de scènes qu'elle, avec beaucoup plus de texte, ce qui indique
dèjà que Marilyn joue de son charme pour gravir les échelons
dans la hiérarchie d'Hollywood.
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