BiographieGreta Garbo est née Greta Lovisa
Gustafsson à Stockholm en Suède, le 18 septembre 1905. Elle est la benjamine de
Karl Alfred Gustafsson (1871-1920) et d'Anna Lovisa Johansson (1872-1944).
Elle est née au 32 de la Blekingegatan à Stockholm, sa maison natale a aujourd'hui
disparu. Ses parents sont des personnes de conditions modestes dans la Suède
pauvre du début du XXe siècle. Elle avait une sœur, Alva et un frère, Sven. Cette
actrice suédoise est surnommée "la Divine". Federico Fellini a dit d'elle : «
elle fut la fondatrice d'un ordre religieux appelé cinéma. » Elle décède
le 15 avril 1990 Enfance et adolescence Le père de Greta Garbo,
videur de tinettes, meurt rongé par la maladie alors qu'elle n'a que quatorze
ans, l'obligeant à quitter l'école et à travailler. Son premier emploi comme shampouineuse
chez un coiffeur-barbier, chez lequel elle savonne les joues des clients, a été
suivi d'une place de vendeuse dans un magasin de mode où elle posa parfois comme
modèle pour des publicités. C'est en tournant dans une petite publicité
qu'elle fit ses armes en tant qu'actrice, épisode suivi par un court métrage publicitaire
en 1920 dans lequel le réalisateur Éric Petscher la remarqua. Il lui offrit
un petit rôle dans le film Peter le vagabond en 1921, un film légèrement
coquin (pour l'époque!) dans lequel elle joua en maillot de bain.
C'est en tournant dans une petite publicité
qu'elle fit ses armes en tant qu'actrice, épisode suivi par un court métrage publicitaire
en 1920 dans lequel le réalisateur Éric Petscher la remarqua. Il lui offrit
un petit rôle dans le film Peter le vagabond en 1921, un film légèrement
coquin (pour l'époque!) dans lequel elle joua en maillot de bain.
Elle entra à l'Académie royale d'art dramatique de Stockholm, le Dramaten, en
1922 et y étudia jusqu'en 1924. C'est là qu'elle rencontra le réalisateur suédois
Mauritz Stiller qui la repéra, lui enseigna les techniques cinématographiques
et lui confia un rôle majeur dans son film La Saga de Gösta Berling, d'après
Selma Lagerlöf en 1924. C'est à cette occasion qu'il changea son nom en
Greta Garbo. Le film fut un échec, mais Greta Garbo fut remarquée par le réalisateur
allemand Georg Wilhelm Pabst avec qui elle tourna en 1925 La Rue sans joie.
Premier pas dans le cinémaMauritz Stiller, appelé par Louis B. Mayer aux
États-Unis pour travailler pour la MGM, insista pour que Garbo l'accompagne et
qu'on lui donne un contrat. Elle le suivit à Hollywood, mais sa gloire rapide
les sépara. Stiller fut licencié par la MGM en 1928 et retourna en Suède où il
mourut peu de temps après. Mauritz Stiller, appelé par Louis B. Mayer aux
États-Unis pour travailler pour la MGM, insista pour que Garbo l'accompagne et
qu'on lui donne un contrat. Elle le suivit à Hollywood, mais sa gloire rapide
les sépara. Stiller fut licencié par la MGM en 1928 et retourna en Suède où il
mourut peu de temps après. | |
Arrivée à Hollywood, la carrière de Garbo prit un tournant inattendu,
à son arrivée, elle n'avait rien d'une femme fatale. En effet Louis B. Mayer la
surnommait alors « la grosse vache nordique », mais Arnold Genthe, un photographe
de Vanity Fair, décèle son important potentiel. Elle suit un régime amaigrissant
et elle est "relookée", cheveux coupés, lissés, front dégagé, yeux alourdis, sourcils
réduits, regard mis en valeur. Ses premières apparitions dans des films
muets, tels Le Torrent (The Torrent) en 1926, La Tentatrice (The Temptress)
en 1926, La Chair et le diable (Flesh and the Devil) en 1927 ou Anna
Karénine (Love) en 1928, la propulsent en haut de l'affiche. Le renouvellement
de son contrat est l'occasion d'un long bras de fer avec Louis B. Mayer et aboutit
à ce qu'elle devienne l'actrice la mieux payée d'Amérique. C'est dans ces premières
années qu'elle rencontra John Gilbert, star du cinéma muet, avec qui elle poursuivit
une relation qui défraya la chronique. La légende veut qu'elle l'ait quitté devant
l'autel, ayant changé d'avis quant à leur mariage, mais la MGM utilise abondamment
les scènes d'amour qu'elle interprète avec John Gilbert pour alimenter les gazettes. Consécration
Sa carrière, contrairement à celle de beaucoup d'autres, ne s'arrêta pas
avec la fin du cinéma muet. Greta Garbo fut l'une des rares stars hollywoodiennes
à franchir le cap du cinéma parlant. C'est dans Anna Christie en
1930 que le public entend pour la première fois sa voix grave et sensuelle, teintée
d'un léger accent suédois. Le film est d'ailleurs promu avec le slogan « Garbo
parle » (« Garbo Talks ») et connait un véritable succès, bien que Garbo ne
soit pas convaincue de sa propre performance. John Gilbert, quant à lui,
dont la popularité baissait, ne réussit jamais la transition vers le cinéma parlant
et sa carrière s'arrête dans les années 1930. À partir de cette époque,
on lui compose, un nouveau personnage solitaire, énigmatique. Elle devient grave,
tantôt mutine, tantôt craintive, parfois intellectuelle. Elle n'assiste qu'aux
premières, n'accorde plus que de rares interviews, voyage sous un nom d'emprunt.
Elle arrête aussi les nombreuses séances de photos d'extérieur et ne fait plus
que des portraits d'art, réalisés en studio par deux portraitistes attitrés, Ruth
Harriet Louise jusqu'en 1929, puis Clarence Sinclair Bull. Ces photographies ne
sont destinées qu'à être reproduites en petit format pour être envoyées aux admirateurs.
Même pour la promotion des films, elle n'accorde plus qu'une unique séance
de pose de dix heures maximum avec 150 photos par séance réalisées. Garbo,
si quelque chose lui déplaisait lorsqu'elle tournait, disait qu'elle voulait rentrer
en Suède (« I want to go home »), menace qui lui valut de voir chacun de
ses vœux exaucé par ses employeurs. Garbo était connue pour ne tourner qu'à studio
fermé, refusant les visiteurs lorsqu'elle jouait. Son apparition dans
Mata Hari en 1932 la consacre séductrice, la censure s'offusque même du costume
suggestif qu'elle porte sur l'affiche. Elle partage ensuite l'affiche de Grand
Hôtel en 1932 en vedette avec Joan Crawford et les frères Barrymore (Lionel
et John). elle se fâche avec la MGM en 1932 et disparaît des écrans
pendant presque deux ans. La réconciliation lui donne un contrôle total
sur les films qu'elle tourne, et lui permet de faire remplacer Laurence Olivier
par John Gilbert pour le tournage de La Reine Christine en 1934. David
O. Selznick la pressent pour jouer le rôle de l'héritière mourante dans Dark
Victory en 1935, mais elle préfère tourner une nouvelle version
d'Anna Karénine. Son interprétation de « la Dame aux camélias »
dans Le Roman de Marguerite Gautier (Camille) en 1937 est considérée comme
la meilleure de tous les temps, et aussi la seule de ses performances qui trouve
grâce à ses yeux. Après maintes tragédies, elle se retrouve face à Melvyn
Douglas dans la comédie Ninotchka en 1939. En référence à une scène dans
un bistrot parisien où l'héroïne part d'un éclat de rire, le film est lancé avec
le slogan « Garbo rit ! » (« Garbo laughs! »), une première dans sa carrière.
Greta Garbo fut l'une des stars les plus adulées des années 1920 et 1930,
mais aussi l'une des plus secrètes. Fuyant la publicité et les ragots, elle
rendit célèbre l'une de ses tirades de Grand Hôtel même dans sa vie publique
: « Je veux être seule » (« I want to be alone »). elle n'accordait ni
autographe, ni interview (sauf au tout début de sa carrière), n'assistait à aucune
première et ne répondait pas à ses fans. Cette prédilection pour le secret ne
fit que confirmer le surnom qu'elle garda toute sa vie : « La Divine » ; belle,
lointaine et inaccessible. Après l'échec relatif de son dernier film, La Femme
aux deux visages (Two Faced Woman) en 1941, Garbo met définitivement un terme
à sa carrière, au faîte de sa gloire. Sa bisexualité Garbo a gardé
sa vie privée hors des feux de la rampe. Selon les lettres privées dont la publication
a été autorisée en Suède en 2005 pour marquer le centenaire de sa naissance, elle
était enfermée sur elle-même et assez dépressive. Cependant les studios d'Hollywood
ont imposé une image "propre" et au besoin inventé des épisodes présentables.
Ces lettres privées prouvent également que Greta Garbo est resté célibataire aux
Etats-Unis en raison d'un amour homosexuel pour l'actrice suédoise Mimi Pollak.
Les lettres personnelles de Garbo indiquent qu'elle est restée amoureuse de Pollak
pour le reste de sa vie. Quand Pollak a annoncé elle était enceinte, Garbo a écrit
: "Nous ne pouvons pas aider notre nature, qui est comme Dieu l'a créée. Mais
j'ai toujours pensé que nous serons toujours liées, vous et moi" Son
rapport hétérosexuel plus célèbre était avec l'acteur John Gilbert. Ils ont tenu
le premier rôle ensemble pour la première fois dans Flesh and the Devil, cependant
quand un mariage a été finalement prévu en 1927, elle ne s'est pas rendue à la
cérémonie Son biographe Barry Paris note "qu'elle était techniquement
bisexuelle, principalement lesbienne, et de plus en plus asexuelle au fil des
années". Elle a été également liée de façon plus ou moins platonique avec
les actrices Marlene Dietrich, Claudette Colbert, Joan Crawford, , Louise Brooks,
Ona Munson, avec l'auteur Salka Viertel. En juin 1931, Garbo fait la connaissance
chez son amie Salka Viertel, de Mercedes de Acosta qui devient alors sa maîtresse.
Une relation longue et instable s'instale de 1931 à 1944. Ensuite, elles entretiendront
une relation amicale qui s'achèvera en 1960, date à laquelle de Acosta publiera
sa biographie "Here lies the heart" dans laquelle elle révèlera sa relation
intime avec Garbo.
Retraite et disparition De son propre
aveu, Greta Garbo pensait que le monde avait été bouleversé par la Seconde Guerre
mondiale, peut-être pour toujours. Ses films, pensait-elle, avaient leur propre
place dans l'histoire et gagneraient en valeur. Elle prend la citoyenneté
américaine en 1951. Elle achète un appartement à New York dans les années
1950, où elle vécut jusqu'à la fin de ses jours, loin de la presse et des paillettes.
Séparée du monde hollywoodien, elle refuse catégoriquement de paraître en public.
Elle resta cependant amie avec de nombreuses célébrités, et on la vit souvent
en compagnie d'Aristote Onassis ou Cécile de Rotschild. Elle défendait cependant
jalousement sa vie privée. Elle était connue pour ses promenades dans les rues
de New York affublée de grandes lunettes noires, évitant autant que faire se peut
les media. Elle meurt en 1990 à l'âge de 84 ans à New York et est incinérée.
Ses cendres sont enterrées au cimetière Skogskyrkogarden à Stockholm Récompenses
et nominations Greta Garbo n'a jamais gagné d'Oscar mais fut nommée pour
l'Oscar de la meilleure actrice pour Anna Christie et Romance en
1930, Le Roman de Marguerite Gauthier en 1937 et Ninotchka en 1939.
Elle reçut en 1955 un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Galerie
de PhotosVoir une merveilleuse galerie
de photos de Greta Garbo |
Monument souvenir à Stockholm | Citations
- "On a parlé d'une liaison entre nous. Ce fut plus que cela. J'avais
remis mon destin entre ses mains..." A propos de Mauritz Stiller
- "Jamais
je n’oublierai la chaleur de son corps, la simplicité de son amour, sa sagesse,
son attitude à la fois amicale et délicate envers moi." A propos de l'actrice
Marie Dressler
- "En songeant à cette période, je me rends compte que ma
relation avec elle ne m’a pas apporté seulement une nouvelle expérience sexuelle
et la paix de l’esprit, mais qu’avant tout, elle m’a permis de jouer plus tard
le rôle de cette grande souveraine que fut la Reine Christine de Suède. Jamais
je n’aurai pu supporter le poids d’un tel rôle sans la confiance et le soutien
indéfectible de quelqu’un comme Mercedes." A propos de la poète et artiste Mercedes
de Acosta
- "Quand ils m’ont proposé le rôle dans « La Chair et le Diable
», j’ai refusé et suis restée chez moi, cloîtrée, ne voulait plus parler à personne.
Ce fut le scandale. Finalement j’ai accepté à contre-cœur sous peine d’une rupture
de contrat."
- "Sur le tournage, dans les scènes amoureuses, il m’embrassait
avec passion, lèvres entrouvertes, et, dans un souffle, me parlait mariage. Ses
baisers et ses caresses me faisaient beaucoup d’effet [...] Il n’est pas amoureux
de moi. Il cherchait simplement à me démontrer qu’aucune femme ne pouvait lui
résister. Je plains celles qui s’y sont laissées prendre !"
- "Je décidai
de ne jamais revenir devant la caméra. Je savais que mes films avaient crée ma
propre légende. Désormais, il m’appartenait de défendre cette légende. Je me suis
juré de ne jamais offrir au public une seule ride sur mon visage." Après l'échec
de son film "La femme au deux visages"." 1941
- "Les mondanités m’accablent,
et puis mon anglais est encore trop rudimentaire pour saisir toutes les subtilités
des conversations, pour peu qu’elles soient subtiles ! Je suis sans cesse sur
le qui-vive, je crains de manquer quelque chose d’important dans ce flot rapide.
Il est encore trop tôt pour moi : je me suis à peine implantée dans l’univers
du cinéma. Je suis une funambule sur le fil du rasoir." Théâtre Magazine - 1925
(ou 1926 ?)
- "Je n’ai pas vu grand-chose du monde. J’ai été assez naïve
pour penser que je pourrais voyager sans être découverte et pourchassée. Pourquoi
ne peut-on éviter d’être suivie et surveillée ? Pour moi, cette traque tue toute
la beauté des choses : les gens aiment Anna Karenine, Anna Christie, La Reine
Christine, pas la Greta Garbo que vous voyez maintenant."
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