Empire ottoman

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L'empire Ottoman (ou empire Turc) a longtemps été l'un des plus puissants États de la planète.

Histoire

Fondé en 1299, par les Osmanlis (descendants d'Osman ou Othman), une dynastie d'origine turkmène, sur les ruines de l'empire Seldjoukide, l'empire ottoman est responsable de la chute de ce qu'il restait de l'Empire byzantin, avec la prise de Constantinople en 1453 par Mehmed II, puis est parvenu à son apogée au XVIe siècle, à l'époque de Soliman.

L'empire turc à son maximum d'extension se composait de possessions immédiates, subdivisées en Turquie d'Europe (Roum' ili), et Turquie d'Asie (Anadoli), et en territoires vassaux, qui vont de la Serbie à la Perse (Iran) et de l'Égypte au Maghreb. Mais ce gigantisme s'est accompagné rapidement d'un délitement du pouvoir des Osmanli. Le déclin de l'empire s'amorce dès le XVIIe siècle, initié par la poussée russe, et entretenu au cours du siècle suivant par les appétits grandissants des puissances d'Europe Occidentale (La Question d'Orient). En 1827, la Grèce obtient ainsi son indépendance, et les principautés des Balkans (Serbie, Moldavie, Valachie et Montenégro), nominalement sous suzeraineté ottomanes acquièrent une autonomie de fait. Même chose pour l'Égypte, qui est pratiquement indépendante de la Turquie dès 1833.

A la fin du XIXe siècle, l'Empire ottoman (en turc : Memâlik-i Osmaniyé ou Devlet-i Aliyé) comprend une partie de la péninsule des Balkans, l'Anatolie, la Syrie et la Palestine, une partie de l'Arménie, le Kurdistan, l'Arabie et le Nord-Est de l'Afrique. Il faut distinguer les possessions effectives et les provinces tributaires plus ou moins indépendantes. Dans ce dernier groupe, se rangent la Bosnie, l'Herzégovine et une partie du sandjak de Novi-Bazar, administrées par l'Autriche-Hongrie en vertu du traité de Berlin (1878) et lui appartenant en fait; l'île de Chypre, administrée par la Grande-Bretagne à la suite de la convention de 1878; la Bulgarie et la province autonome de Roumélie orientale unies à partir de 1886; l'Égypte, autonome depuis 1871 et occupée par la Grande-Bretagne; l'île de Samos, jouissant à partir de 1852 d'une constitution et gouvernée par un prince qui n'est, il est vrai, qu'un fonctionnaire ottoman; l'île de Crète, autonome dès 1898 sous un prince grec.

Le XIXe siècle aura marqué en fait l'agonie d'un État aux structures archaïques, incapable de se moderniser, malgré les réformes entreprises à partir de 1839 (Tanzimat), incapable aussi de contrer les ambitions de ses voisins. L'empire ottoman sera ainsi complètement démantelé, dès les années 1920, à l'issue du partage du monde opéré par les puissances européennes sorties victorieuses de la première Guerre mondiale. La Turquie moderne, construite sur sa ruine, a été fondée en 1923.

Organisation

L'Empire ottoman est une monarchie absolue et théocratique dans la forme, mais tempérée, dans la réalité, par les institutions mêmes de la souveraineté et par les coutumes du pays, qui là, plus qu'ailleurs, modifient et limitent l'action du pouvoir. L'empereur prend le titre de padischah et de sultan; il prend également les titres religieux de calife et de commandeur des croyants (Emir el-Mouminin), ce qui lui assure, outre une certaine action sur des groupes musulmans sans chef. Ce pouvoir à la fois civil et religieux, il l'exerce soit par lui-même. En matière civile, il est assisté du grand vizir ou Sadr Azam, faisant fonction de premier ministre, et en matière religieuse par le Cheikh ul-Islam ou mufti. L'autorité de ce dernier dans les questions religieuses est autrement réelle que celle du grand vizir dans les affaires civiles.

A côté du grand vizir et du cheikh ul-islam, constituant avec eux la Sublime Porte, c'est-à-dire la cour, des ministres ou muchirs (au nombre de 13 à la fin de l'empire). Les plus importants sont : le capitan- ou kapidan--pacha (amiral), le defterdar (ministre du trésor), le reïs-effendi (à l'extérieur), le kiaia-bey (à l'intérieur). Ces fonctionnaires, avec quelques autres, forment le divan ou conseil d'État. Le corps des ulémas, présidé par le mufti, a aussi part aux affaires. et limite jusqu'à un certain point le pouvoir du sultan. Cependant, l'absence complète de contrôle parlementaire et d'expression libre de l'opinion publique a pour effet de rendre à peu près illusoire le pouvoir des ministres comme celui des religieux lorsque le sultan veut exercer un contrôle actif.

Pour l'administration civile, financière et judiciaire, la Turquie, sauf Constantinople, qui forme un district particulier, est divisée en 40 eyalets, 138 livahs ou sandjaks, 1320 cazas. L'administration civile et financière est représentée dans chaque eyalet par un vali ou vice-roi; dans chaque livah par un kaïmacan ou sandjak (lieutenant); dans chaque caza par un mudir (chef de district). La justice compte, à part deux soudours ou tribunaux suprêmes en Roum'ili et en Anadoli, un merleriet ou cour d'appel par eyalet; un cadélik, ou tribunal de 1re instance, par livah; un naïb ou juge de paix par caza; les juges portent les noms de mollah et de cadi. Dans les communes ou nahiyes ou nahiés, les trois branches d'administration sont entre les mains d'un kodja-bachi ou mokhtar (maire électif). Quelques sandjaks, à cause de leur importance ou pour des raisons politiques (sandjaks du Liban, de Jérusalem, etc.), sont autonomes en ce qu'ils relèvent directement du pouvoir central.

Toute cette administration est généralement très défectueuse : les potentats locaux, investis de pratiquement tous les pouvoir exercent toutes sortes d'extorsions.

Outils personnels

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