Horizons perdus

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Les Horizons perdus (Lost Horizon) film américain réalisé par Frank Capra, tiré du roman homonyme de James Hilton et sorti en 1937.

Analyse critique

En 1935, la Chine est déchirée par la révolution et la guerre civile. Sous la menace des troupes japonaises, le diplomate anglais Robert Conway organise l'évacuation de ses concitoyens. Alors qu'il devrait voler vers les Indes britanniques, l'avion, détourné par des espions japonais, s'écrase dans les montagnes tibétaines. Parmi les passagers, Robert Conway, militaire et diplomate; Barnard, un homme d'affaires ruiné; Gloria, danseuse; Lowett, paléontologue. Alors qu'ils risquent leur vie, ils sont secourus par une troupe mystérieuse et sont alors conduits dans la vallée secrète de Shangri-La.

Le Grand Lama leur révèle le stupéfiant secret de la vallée : l'air est tel que la vie est prolongée indéfiniment. Ici, on peut jouir des simples plaisirs de la vie et du bonheur en s'améliorant constamment. Plus de luttes avilissantes pour le pouvoir, la richesse ou le succès. Le frère de Robert, George ne peut se faire à cette vie sans intérêt à ses yeux et persuade Robert de s'évader avec lui. Les autres refusent, préférant vivre dans cette vallée paradisiaque. Au cours de leur évasion, George est tué, mais Robert parvient à regagner la civilisation. Il réalise alors le vide profond de sa vie et n'a plus qu'une idée en tête : retrouver la vallée de Shangri-La. Après des jours et des nuits de marche, Robert, fragile silhouette prise dans une violente tempête s'avance péniblement dans la neige, à la recherche de Shangri La.

Shangri-La est le nom d'un lieu imaginaire décrit dans le roman Lost Horizonécrit par James Hilton en 1933. On parle dans ce livre d'un lieu fermé aux extrémités occidentales de l'Himalaya et dans lequel l'on voit de merveilleux paysages ; le temps est détendu dans une atmosphère de paix et tranquillité. Lost Horizon narre l'histoire de rescapés d'un accident d'avion qui réussissent à atteindre une lamaserie utopique, appelée « Shangri-La », aux confins du Tibet. Des articles de Joseph Rock, un botaniste, linguiste, explorateur et géographe américain d’origine autrichienne publiés dans le National Geographic en 1928 inspirent James Hilton. Le nom et le concept de Shangri-La auraient pu être tirés du mythe de Shambhala, introduit en Occident dès le XIXe siècle.

Une suggestion généralement envisagée pour le Shangri-La de Hilton est la Vallée de Hunza dans le nord du Pakistan, proche de la frontière tibétaine, que Hilton a visitée quelques années avant de publier Les Horizons Perdus. Cette vallée verte isolée, entourée par les montagnes, fermée sur l’extrémité ouest de l'Himalaya, s’approche de près de la description du roman tant par sa description géographique que par le mode de vie de ses habitants qui ne connaissent pas la maladie, vivent centenaires, ne possèdent ni banques ni prisons.

Le film original de Capra a beaucoup souffert du temps et des versions raccourcis ont été présentées au cour du temps. En 2014, une version restaurée atteint la durée initiale, en retrouvant la bande son, les séquences manquantes étant remplacées par des images fixes. De plus, bien que le film soit long, plus de 2h, la fin est expédiée rapidement par le biais d'un récit indirect.

Le film est porteur d'une douce utopie où se mélange christianisme et bouddhisme, même si on peut y trouver quelques relents de racisme et de supériorité de la race blanche, ce qui semblait assez banal à l'époque du tournage.

Samuel Douhaire, déclare dans Libération:
« Le film débute comme un récit d’aventures très réaliste pour bifurquer au bout d’une demi-heure vers le surnaturel. L’avion s’écrase dans l’Himalaya où les rescapés découvrent un nouvel éden. Sous la férule d’un missionnaire belge devenu Grand Lama bicentenaire, règnent la paix et la jouvence quasi éternelles. Les décors kitschissimes sont au diapason de cette histoire ahurissante et la foi de Capra déplace les montagnes. »

Distribution

  • Ronald Colman : Robert Conway
  • Jane Wyatt : Sondra
  • Edward Everett Horton : Alexander P. Lovett
  • John Howard : George Conway
  • Thomas Mitchell : Henry Barnard
  • Margo : Maria
  • Isabel Jewell : Gloria Stone
  • H. B. Warner : Chang
  • Sam Jaffe : Grand Lama

Fiche technique

  • Titre : Les Horizons perdus
  • Titre original : Lost Horizon
  • Réalisation : Frank Capra
  • Scénario : Robert Riskin et Sidney Buchman, le roman de James Hilton, publié en 1933
  • Production : Frank Capra
  • Musique : Dimitri Tiomkin
  • Photographie : Joseph Walker
  • Montage : Gene Havlick et Gene Milford
  • Format : Noir et blanc - 1,37:1 - Mono - 35 mm
  • Durée : 132 minutes
  • Date de sortie : 2 mars 1937 (première à San Francisco)

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