Istanbul

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Istanbul (en turc İstanbul, parfois francisé en Istamboul) plus grande ville et capitale économique de la Turquie, et la préfecture de la province du même nom. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985.

Située de part et d’autre du détroit du Bosphore, à cheval sur deux continents : l’Europe et l’Asie, elle est généralement considérée comme européenne parce que la ville historique est située sur la rive occidentale du détroit.

Elle est la plus grande agglomération du pays avec plus de douze millions d'habitants recensés (des estimations donnent néanmoins le chiffre de seize millions) ce qui fait également l’une des plus grandes agglomérations du continent.

Appelée officiellement İstanbul depuis le 28 mars 1930, elle a porté d'autres noms durant son histoire (encore parfois utilisés selon les contextes) notamment : « Byzance », au moment de sa fondation ; puis « Constantinople » (à partir du 11 mai 330 en l'honneur de l'empereur romain Constantin Ier ).

Appelée aussi la « Nouvelle Rome » (d'ailleurs, comme Rome, Istanbul est fondée sur sept collines), Istanbul appartint d'abord à la Grèce antique, puis à l’Empire romain dont elle fut la seconde capitale après 395 (devenu l'Empire romain d'orient, appelé au XVIe siècle « byzantin » ), ensuite à l’Empire ottoman depuis 1453, et enfin, juste après la chute de celui-ci en 1920, à la République de Turquie, dont elle fut capitale jusqu'en 1923 lorsque ce rôle fut dévolu à Ankara.

Géographie

Istanbul est située sur le détroit du Bosphore qui sépare l’Asie de l’Europe, et relie la mer Noire à la mer de Marmara. De nos jours la ville moderne est beaucoup plus grande et couvre à la fois les rives asiatique et européenne du Bosphore.

La ville d’İstanbul se situe tout près de la faille nord-anatolienne, faille active qui a déjà produit plusieurs séismes très destructeurs à l’époque contemporaine. L’étude de la sismogénèse locale laisse craindre avec une forte probabilité qu'un séisme important frappera İstanbul au cours des prochaines décennies.

De plus, en raison de la situation de la ville au bord de la mer, un tsunami est à craindre.

La ville connut plusieurs séismes importants dont particulièrement ceux de 1509 (appelé la Petite Apocalypse), 1763, 1894 et 1999.

Istanbul bénéficie d'un climat tempéré, influencé par des zones continentales, mais aussi par les masses maritimes au nord et au sud. Les étés sont chauds, avec un air humide mais des pluies limitées (plus de 320 heures de soleil par mois en juin, juillet et août). Les hivers sont froids et humides, avec beaucoup de pluies et occasionnellement de la neige, mais ils sont rarement glaciaux (moins de 120 heures de soleil par mois en janvier et février). Les printemps et les automnes sont doux et modérément humides.

Diverses hypothèses existent quant à l’origine du mot « Istanbul », mais la plus plausible est une déformation des mots grecs εις τήν Πόλι(ν), Is tím Boli(n), ce qui veut dire « vers la Ville » car Constantinople est l’archétype de la ville, celle dont on ne donne pas le nom, qu'on ne désigne que par ces mots, « La Ville » comme l’ancienne Rome était appelée Urbs.

Histoire

Autour de 700 av. J.-C. la cité grecque de Mégare fonde Byzance sur le Bosphore ; elle devient capitale de la Thrace.

En 324, Constantin décide la construction d'une nouvelle capitale sur le modèle de Rome et sur le site de Byzance. Elle devient capitale de l'empire romain d'Orient que les historiens appelleront plus tard Empire byzantin. Elle est la résidence de l'empereur et le siège du gouvernement.

Le 29 mai 1453, Constantinople est prise par les forces ottomanes conduites par Mehmet II. Le dernier empereur romain Constantin XI Paléologue meurt sur les remparts en défendant sa ville.

Elle est incorporée à l’Empire ottoman par Mehmed II et en devient la nouvelle capitale pendant cinq siècles, remplaçant Edirne (Andrinople) en Thrace.

La ville est occupée par les Alliés au lendemain de la Première Guerre mondiale (1921-1923), ce qui motive en partie le déplacement de la capitale. Istanbul perd son rôle de capitale le 1 octobre 1923, en faveur d'Ankara, capitale de la République de Turquie.

Suite à des migrations à partir des années 1950 depuis les villages d'Anatolie, la ville devient rapidement l'une des plus importantes agglomérations d'Europe. La ville comptait 700 000 habitants en 1927, un million en 1950, deux millions en 1960, trois millions et demi en 1970 et de 12 à 16 millions de nos jours.

La ville a été désignée Capitale culturelle de l'Europe pour 2010.

Principaux monuments d’İstanbul

Dans la partie européenne, au sud de la Corne d'or

  • Le palais de Topkapı (Topkapı sarayı)
    Ce palais fut le centre administratif de l’Empire ottoman après la chute de Constantinople. Il est situé au bord de la vieille ville d’İstanbul, avec une vue à la fois sur la mer de Marmara et sur le Bosphore. Ce palais des sultans, à la pointe de la Corne d'Or, s'étend à l'emplacement d'une antique oliveraie.
    Sa construction commença en 1461 sous le règne de Mehmed II, et des ajouts y furent faits jusqu’au XIXe siècle où les sultans ottomans l'abandonnèrent en 1856 au profit du palais de Dolmabahçe.
  • Sainte-Sophie (Ayasofya)
    Son nom signifie Sainte Sagesse, et n'est en aucun cas dédiée à une sainte qui s'appellerait Sophie. Elle fut construite par les architectes Anthemius de Tralles et Isidore de Milet , à la demande de l’empereur byzantin Justinien Ier, pour remplacer l’ancienne basilique qui avait été incendiée en 532 pendant une insurrection populaire.
  • La Mosquée bleue (Sultanahmet camii)
    Cette mosquée fut, jusqu’à la fin du XXe siècle , la seule de Turquie à être entourée de six minarets. Elle fut construite par l’architecte Sedefkâr Mehmet Ağa sous le règne du sultan Ahmet Ier entre les années 1609 et 1616.
  • La Mosquée Süleymaniye (Süleymaniye camii)
  • Le Grand bazar (Kapalı çarşı), dédale de couloirs couverts
    Le grand bazar s'étend sur plusieurs hectares et est une véritable enclave dans la ville. Le bazar était autrefois le marché typique turc. Aujourd’hui, les quelques 3000 boutiques sont devenues touristiques et les Turcs ne s'y rendent quasiment pas.
  • Le Bazar aux épices, plus petit que le précédent et situé près de la Mosquée neuve.
  • Le Musée archéologique d'Istanbul (Arkeoloji Müzesi)
    Collections retraçant l'histoire de l'Orient (Babylone, Perse, Sidon), bas-reliefs de la porte d'Ishtar, le sarcophage des Pleureuses, le sarcophage d'Alexandre le Grand et le kiosque en faïences. Le musée fut inauguré en 1891.
  • La Mosquée Eyüp Sultan (Eyüp Sultan camii)
    Haut lieu de pèlerinage musulman, construit autour du tombeau du porte-étendard du prophète de l'islam, Mahomet, Eyüp, décédé en 669 lors du siège échoué de Constantinople par les Arabes. Une petite mosquée fut érigée par Mehmet II en 1458 qui fut remplacée par l'édifice monumental actuel en 1733. Un cimetière musulman s'est formé au tour de la mosquée au fil du temps. C'est actuellement l'un des plus grands cimetières de la ville.
  • La Citerne Basilique (Yerebatan Sarnıcı)
    Elle date de 527 et fut conçue pour fournir de l'eau potable au palais impérial byzantin.
  • Les Murailles de Constantinople, remparts de Théodose II (Teodosius suru)
  • Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye camii ou Kariye kilisesi)
    Cette église, convertie en mosquée au XVIe siècle par les Ottomans, est considérée comme étant un des plus beaux exemples d’église byzantine. Elle est située dans le district stambouliote occidental d’Edirnekapı. Elle devint un musée en 1948 (Kariye müzesi en turc). L’intérieur est couvert de fines mosaïques et de fresques.

Au nord de la Corne d'or

  • Le palais de Dolmabahçe (Dolmabahçe sarayı)
    « Dolmabahçe » était à l’origine une baie sur le Bosphore qui fut comblée petit à petit à partir du Modèle:XVIIe siècle pour devenir par la suite un jardin des plus appréciés par les sultans ottomans, d’où son nom turc Dolmabahçe, dolma signifiant « rempli » et bahçe « jardin ».
    Différentes résidences d’été y furent construites au cours de l’histoire, mais le palais de Dolmabahçe proprement dit fut construit entre 1853 et 1856 sous le règne du sultan Abdülmecid, à l’emplacement de l’ancien palais côtier de Beşiktaş par les architectes de la famille Balian. Il est le plus grand des palais du Bosphore.
  • L'avenue Istiklal
    Anciennement la « Grande Rue de Péra », rebaptisée l'avenue de la Libération (Istiklal) en 1924, c'est l'axe principal du quartier chrétien de la ville. Hôtels particuliers des riches négociants chrétiens (ottomans ou levantins) du XIXe siècle, écoles étrangères, consulats, églises (dont la Basilique Saint-Antoine de Padoue, la plus grande église latine catholique du pays), les bars branchés, les librairies, les cinémas, tous entassés sur cette rue de 2 200 mètres traversée par le tramway historique.
  • La tour de Galata (Galata kulesi)
    Construite par les Génois en 1368, est située au sud de Taksim . Elle offre une vue panoramique d’İstanbul et de la Corne d’Or. Appelée Tour du Christ par les Génois, elle faisait partie du système de protection de Galata, ancienne colonie génoise, dont les remparts furent entièrement démolis en 1453.

Sur la rive asiatique

  • La tour de Léandre (Kiz kulesi en turc : « tour de la jeune fille ») sur un îlot à 200 mètres de la rive d'Üsküdar, cet ancien phare et poste douanier offre une vue globale sur la ville.
  • Les mosquées d'Üsküdar
  • Le quartier juif à Kuzguncuk
  • L'avenue Bagdad (Bağdat Caddesi), les Champs-Élysées d'İstanbul, s'étend sur 10 km entre Kadıköy et Bostancı.
  • Le ballon à gaz captif (Aerophile SA) à Kadıköy.

Dans la Mer de Marmara

  • Les îles des Princes

Ensemble composé de neuf îlots (les plus importantes sont les 4 premières) :

  • Büyükada (en grec Prinkipo Πρίγκηπο(ς), Prinkipo(s), de πρίγκιπας sens "prince") de 5,46 km2,
  • Heybeliada (Halki en grec : Χάλκη Halki) de 2,4 km2,
  • Burgazada (Antigoni en grec : Αντιγόνη Antigoni) de 1,5 km2,
  • Kınalıada (Proti en grec : Πρώτη Proti, sens "Premier", la plus proche d'Istanbul) de 1,3 km2,
  • Sedef Adası (Grec classique Modèle:Grec ancien Terebinthos et grec moderne : Modèle:Lang Antirovithos sens mère des perles) de 0,157 km2,
  • Yassıada (Grec : Πλάτη Plati, sens île plate) de 0,05 km2,
  • Sivriada (Grec : Οξειά Oxeia, sens le même, île fine) de 0,05 km2,
  • Kaşık Adası (Grec : Πίτα Pita, sens île de la cuillère(pour sa forme)) de 0,006 km2,
  • Tavşanadası (Grec Νέανδρος Neandros, sens île de la souris) de 0,004 km2.

Terre d'exil des princes byzantins, lieu de villégiature de la grande bourgeoisie stambouliote, les îles donnent à voir de majestueuses demeures en bois, entourées de jardins plantés de bougainvilliers et de camélias. Comme toute circulation automobile y est interdite, les îles constituent aujourd'hui un lieu de détente et de loisirs pour les Stambouliotes.

Voir aussi

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Voir aussi les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal