Le Genre idéal

De Wiki de A à Z.

Le Genre idéal, exposition réalisée au Musée d'art contemporain du Val-de-Marne en 2025, pour les 20 ans du Musée

Propos

Il y a 20 ans, le Département du Val-de-Marne inaugurait son musée, le MAC VAL. Cet anniversaire représente l’occasion de confirmer la qualité d’un patrimoine, remarquable de plus de 40 ans d’acquisitions pour une collection unique. C’est aussi l’occasion de réaffirmer l’expression d’un musée renouvelé et ouvert sur l’avenir. Ce nouvel accrochage imaginé par l’équipe de conservation est le résultat d’un commissariat partagé: la sélection des œuvres offerte au regard du public a été conçue de façon inédite et collégiale avec l’ensemble des équipes du musée.

Le parcours est un appel aux souvenirs, émotions et découvertes que toutes et tous avons pu partager en 20 ans de vie au MAC VAL. Pour Nicolas Surlapierre «Le genre idéal est un accrochage de plain-pied qui a associé toutes celles et ceux qui, au musée, ont voulu y participer, ont voulu jouer avec cette parodie patrimoniale. Les ateliers participatifs ont permis d’éprouver concrètement la porosité et l’instabilité des hiérarchies de genre et de sujets. Alors que les évolutions en matière sociétale se développent incontestablement pourquoi tenir à la classification en art et finalement qui des artistes, des critiques des visiteurs y tiennent véritablement? N’est-il pas moyen de trouver un autre mode de classement? Croiton vraiment aux principes d’équivalences? Finalement n’est-ce pas plutôt la volonté de retrouver des sujets intangibles qui bien sûr seront traités très différemment qui nuanceraient le caractère prétendument iconoclaste de l’art contemporain.»

En 1667, l’historien de l’art André Félibien pose la hiérarchie des genres dans la préface de ses Conférences de l’Académie Royale de peinture et de sculpture. Il définit un classement qui régit la peinture académique et instaure l’idée de genres nobles et de sous-genres où le sujet prime sur la maîtrise technique.
«Le genre idéal» aborde avec espièglerie chacun des cinq genres de cette hiérarchie:
la nature morte, le paysage, la scène de genre, le portrait, la peinture d’histoire, rebaptisés respectivement les biens, les horizons, les gestes, les gens et les heures afin de participer de façon parodique, à la grande aventure rhétorique de l’histoire de l’art et de l’enseignement de l’art.