Malick Sidibé

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Malick Sidibé photographe malien, surnommé « l'œil de Bamako », né en 1936 à Soloba, cercle de Yanfolila, Mali, et mort le 14 avril 2016 à Bamako (Mali)1, est un photographe malien, surnommé « l'œil de Bamako ».

Biographie et œuvre

Malick Sidibé est né à Soloba dans une famille peule de paysans ; il fut d'abord berger, bouvier et cultivateur. Il fait des études de dessin et de bijoutier à l’école des artisans soudanais (devenu Institut national des arts de Bamako) à Bamako. En 1955, il entre au studio « Photo service » de Gérard Guillat-Guignard avec qui il apprend la photographie. Il ouvre son propre studio en 1958.

En 1962, il ouvre son studio à Bamako, dans le quartier Bagadadji où il restera toujours, et se spécialise d’abord dans la photographie de reportage, notamment dans les soirées de jeunes de la capitale malienne. Dans les années 1970, il se tourne davantage vers les portraits pleins de malice réalisés en studio, influencé par Seydou Keïta.

Les premières Rencontres africaines de la photographie à Bamako en 1994 permettent à Malick Sidibé d’accroître sa réputation. Il expose alors dans des galeries en Europe (comme la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris), aux États-Unis et au Japon.

Armé d’appareils légers, Malik Sidibé ira surtout sur le terrain humer l’air de son époque. Son champ d’action est la jeunesse endimanchée et insouciante, les zazous friands de twist, de rock et autres danses cubaines.

Le photographe sera de toutes les fêtes, de celles qui s’éternisaient jusqu’à l’aube le long du fleuve Niger. Durant ces décennies, il développera une autre spécialité, les femmes prises de dos, qu’il reprendra à la fin des années 1990.

Le marchand André Magnin, qui organisa en 1995 une exposition à la Fondation Cartier à Paris, un an après sa présentation aux Rencontres de la photographie de Bamako, déclare : « Il était généreux, toujours souriant, timide, mais au regard acéré. Il a su saisir les instants magiques d’une jeunesse moderne qui vit son indépendance, la liberté. Il était considéré comme un maître par les plus jeunes comme Omar Victor Diop."" »

En 2003, Malick Sidibé reçoit le prix international de la Fondation Hasselblad. Il est le premier Africain à recevoir ce prix.

Les Rencontres d'Arles de 2016 le mettent à l'honneur dans « Swinging Bamako », exposition de la séquence « Africa Pop »
Le 10 juin 2007 , il reçoit un Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion de la 52e Biennale de Venise.
Le 23 juin 2009, il remporte le prix PhotoEspaña Baume & Mercier 2009 pour son travail de portraitiste et, la même année, le World Press Photo dans la catégorie Arts and Entertainment.

Il meurt le 14 avril 2016 à Bamako des suites d'un cancer.

Galerie

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