Shogun

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Le terme shogun, du japonais shôgun, 将軍 , signifie « général », c'est la contraction de seiitaishôgun (征夷大将軍 , « grand général pacificateur des barbares »).

Après qu'il fut attribué à Minamoto no Yoritomo, il devint un titre héréditaire de la lignée Minamoto, indiquant le dirigeant de facto du Japon, dictateur militaire , alors même que l'Empereur du Japon restait le dirigeant de jure, chef d'état honorifique et gardien des traditions. Le titre de Seii Taishogun fut par la suite abandonné lors de la constitution au XIXe siècle du kazoku, c'est-à-dire de la noblesse japonaise.

Seii Taishôgun de l'Époque de Heian (794-1185)

Il s'agit originellement d'un titre donné, au début de l'Époque de Heian, aux commandants militaires de rang princier pour la durée des campagnes contre les Emishi (蝦夷, peuple indigène qui refusa de se soumettre au pouvoir impérial du prince Yamamoto. Le plus fameux de ces shoguns était Sakanoue no Tamuramaro (坂上田村麻呂) qui soumit les Emishi au nom de l'empereur Kammu (桓武, 桓武天皇). Plus tard dans l'époque Heian, une fois les Emishi intégrés ou confinés sur Hokkaidô (北海道), le terme shôgun ne fut plus utilisé dans ce sens.

Cependant, plus tard dans l'époque Heian, au cours de la guerre de Gempei, un shogun supplémentaire fut désigné.

Minamoto no Yoshinaka, après être entré dans la capitale et en avoir fait partir les Taira, fut proclamé Asahi Shogun par l'empereur retiré Go-Shirakawa. Cependant, après qu'il eut tenté de prendre le contrôle du clan Minamoto, il fut très vite éliminé par son cousin Minamoto no Yoshitsune (frère de Minamoto no Yoritomo), non sans avoir forcé Go-Shirakawa à l'élever au rang de Seii Taishogun.

Seii Taishôgun de la période féodale (1185-1868)

Après la défaite du clan Taira durant la guerre de Gempei en 1185, Minamoto no Yoritomo prit le pouvoir à l'empereur et devint le dictateur et dirigeant du Japon. Il établit un système de gouvernement féodal basé à Kamakura (鎌倉), où les militaires et samourais prirent le pouvoir politique que détenait alors l'empereur et des aristocrates de sa cour à Kyôto.

En 1192, Yoritomo reçut le titre de Seii Taishôgun par l'empereur, et le système politique qu'il développa par la succession des différents shoguns devint connu sous le nom de bakufu (幕府) , ou shogunat. À partir de ce moment-là, tous les shoguns furent par tradition des Minamoto, et le titre se transmit de génération en génération aux descendants les plus agés.

Pendant la restauration Kemmu (建武) , après la chute du Shogunat de Kamakura en 1333, un autre shogun surgit : Prince Moriyoshi (護良親王) (également connu sous le nom de Prince Morinaga), fils de l'empereur Go-Daigo (後醍醐, 後醍醐天皇) . Il reçut le titre de Seii Taishogun et la direction de l'armée. À cause de Takauji Ashikaga (足利尊氏) (qui sera plus tard le fondateur du shogunat Muromachi) en rébellion contre l'empereur, le prince Moriyoshi fut mis en arrestation et exécuté par Tadayoshi Ashikaga (足利直義), le frère cadet de Takauji.

En dehors de Minamoto no Yoritomo, dont le shogunat de Kamakura dura environ 150 ans, de 1192 à 1333, seuls Ashikaga Takauji et Ieyasu Tokugawa (徳川家康), tous deux descendants des princes Minamoto, reçurent le titre de Seii Taishôgun et établirent leur propre gouvernement militaire bakufu. Le shogunat Ashikaga dura de 1338 à 1573, tandis que le shogunat Tokugawa recouvrit la période de 1603 à 1868.

Les shoguns de transition de 1568-1598 ne reçurent en réalité jamais le titre de Seii Taishôgun par l'empereur, et n'établirent pas de bakufu, mais obtinrent pendant une période donnée le contrôle de l'empereur et de la plus grande partie ou bien de l'ensemble du Japon.

Le titre de Seii Taishôgun fut aboli pendant la période Meiji en 1868, dans laquelle le pouvoir effectif fut « restauré » à l'empereur et ses délégués.

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