Le Lieu Unique

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Le Lieu Unique est un centre culturel, devenu scène nationale, créé à Nantes le 1er janvier 2000 et installé dans les anciens locaux de la biscuiterie LU, dont les initiales sont aussi celles du Lieu Unique.

Le Lieu Unique est situé dans le quartier du Champ-de-Mars, le long du canal Saint-Félix, à l'extrémité est de ce qui était autrefois l'île Gloriette. Il est proche du château des Ducs de Bretagne, de la cathédrale, de la Cité des Congrès et de la gare SNCF.

Les bâtiments d'origine, dus à l'architecte Auguste Bluysen, ont été réhabilités par l'architecte Patrick Bouchain après désaffectation de l'usine ; on y trouve une scène nationale avec un espace d'expositions et de spectacles ainsi qu'un café/bar/club, un restaurant, une librairie, une boutique et un hammam. Le bâtiment du Lieu Unique est délimité par les voies suivantes : avenue Carnot, rue de la Biscuiterie et quai Ferdinand-Favre. L'avenue Carnot est un axe important de circulation (automobile et Busway) alors que les deux autres voies sont plus tranquilles.

La façade sur l'avenue Carnot est aveugle et porte en très grands caractères l'inscription Lieu Unique. Le côté rue de la Biscuiterie a une entrée de service, mais elle est surtout le réceptacle du Grenier du Siècle. Les entrées du Lieu Unique se trouvent sur le quai Favre ; ce côté du bâtiment est courbe ; on y voit quatre escaliers extérieurs de secours en longues diagonales. Le quai forme une sorte de terrasse avec des platanes âgés devant le Lieu Unique.

La direction du Lieu Unique a d'abord été tenue par Jean Blaise, puis est passée effectivement à Patrick Gyger en janvier 2011.

La richesse des programmes proposés en fait un lieu important de la vie culturelle nantaise. À côté des concerts et expositions variés, y sont organisées chaque année les Rencontres de Sophie, consacrées à la philosophie, le festival Chantier d'Artistes tous les 2 ans, avec des résidences d'artistes pendant 3 semaines et 3 jours de représentations diverses et une université Pop’

À l’occasion du passage à l’an 2000, une expérience de capsule temporelle a été menée : Le Grenier du siècle

Historique

Dans le centre-ville, à proximité de la gare, se trouvait depuis les années 1880 l'usine Lefèvre-Utile, dotée de ses tours caractéristiques au début du XXe siècle. Les bombardements qui ravagent Nantes en 1943 touchent aussi les tours. La première disparaît entièrement (laissant la place à un hôtel), l'autre conserve sa hauteur jusqu'à ce qu'elle soit décapitée lors de grands travaux en 1970. L'usine continue de fonctionner jusqu'aux années 1980 : la production est transférée à La Haie-Fouassière entre 1987 et 1989, et l'usine nantaise est désaffectée

Jean Blaise souhaite installer durablement sur le site le Centre de recherche pour le développement culturel. Il soumet un projet culturel à Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes : il s’agit de créer un lieu où la vie côtoie spontanément l’art, dans ses formes les plus contemporaines, voire « dérangeantes ».

La ville rachète l’annexe Ferdinand-Favre en 1995. Déclarée site protégé, la friche industrielle n'est donc pas détruite. Elle accueille de nouvelles manifestations culturelles du CRDC comme Les Allumées en 1994 (festival accueillant pendant six nuits des artistes de grandes villes du monde : Barcelone, Saint-Pétersbourg, Buenos-Aires, Naples, Le Caire), Trafics : Marché de l’art et trafic de spectacles en juin 1996, Cuisines et Performances en juin 1997, Fin de Siècle à Johannesburg, en octobre 1997 ou Fin de Siècle à New York en 1998. La tour LU est reconstruite, l’usine est réhabilitée par Patrick Bouchain dans le respect de l’identité industrielle du site.

A la fin des années 1990, la tour restante est l'objet d'une remise dans son état d'origine. La tour, haute de 38 mètres, qui coiffe depuis 1998 le bâtiment est due à l'architecte Jean-Marie Lépinay. Il s'agit d'une reconstitution fidèle, établie grâce aux archives de la famille Lefèvre-Utile, d'une des deux tours qui ont été édifiées au début du XXe siècle par Auguste Bluysen dans un style proche de l'Art nouveau. Il s'agissait à l'époque d'affirmer la puissance de l'entreprise en créant une perspective dans le prolongement des cours Saint-Pierre et Saint-André et en répondant aux tours du château des ducs de Bretagne. Au sommet, la lanterne est identique à celle présentée par le pavillon LU à l'exposition universelle de 1900 et est coiffée d'une flèche de métal. Le dôme est composé de six fenêtres de forme ovale et surmontées d'aigles sculptées. Enfin, le corps est décoré d'une Renommée, ange brandissant une trompette et entouré de six des signes du Zodiaque.

En quelques secondes d'ascenseur ou 130 marches plus haut, Nantes s'observe grâce au Gyrorama, plate-forme qui s'oriente à l'aide d'une manivelle au bon soin des curieux. Au dernier étage, une vidéo relate l'histoire de l'usine illustrée d'un riche fonds de photos d'archives.

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